Une escapade d'Ascension sous le signe du vert...Du moins, c’est ce que j'ai pensé en arrivant...Du vert partout, moins contrasté qu'en avril, plus dense, moins varié aussi, peut-être, mais un vert profond, exubérant...

Le vert s'est très vite enveloppé de gris, de gris-blanc, de ouate...

Deux photos d'une balade en pays Toy, au fond flou, aux chaussures et chaussettes trempées...

Un second jour, une montée au cirque de Gavarnie, toujours aussi ouaté, nuageux, estompé...

Vert certes, mais vert et blanc, vert et gris...

Et puis, troisième jouir, intermède soleil et ciel bleu, en montant vers les Artigaux et le lac de Soum......Massif d'Ossau.

Intermède de courte durée...Chassez le vert de gris, il revient au galop !

Le long des chemins, de belles découvertes: celle-ci d'abord , repérée par le baryton et photographiée par lui, une toute nouvelle expérience de photo : il faut dire que je photographie tout en mode "manuel", jamais en automatique, ce qui ne lui a pas facilité les choses ! Mais" pour un coup d'essai"...elle est bien jolie, cette Orchis que j'ai hésité à qualifier "'Orchis -abeille " ou "bourdon", mais qui semble être une "Ophrys de mars "   Ophrys exaltata

Le long des ruisseaux, le magnifique géranium phaeum...

Le soleil retrouvé permet aux jolies ancolies bleues de jouer avec la lumière...

Dans le ciel, la ronde des milans royaux...

Presque sans paroles, juste une promenade où le regard s'attarde sur les tableaux fleuris...

 Sur fond piqueté de blanc des pâquerettes, le tableau s'est fait douceur.  Derrière le bleu des Iris sibirica, le rose vif des orchidées de jardin se mêle aux roses plus tendres et au bleu des ancolies. Je n’y suis pour rien, ce sont elles qui ont choisi : si vous avez des ancolies, vous savez bien que ce sont toujours elles qui choisissent !

Devant, la porte s'ouvre sur des couleurs plus vives !

Mais encore une fois, les coquelicots et les pavots de Californie se sont donnés le mot (avec les marguerites), pour cette palette tonique !

Je ne me lasse pas des corolles flamboyantes des coquelicots, alors, ils en profitent pour s’installer partout ! Et une fois qu'ils sont là,, qui aurait le courage de les arracher...?

Je ne suis pas la seule ! L'abeille charpentière espère passer inaperçue dans les jupons du coquelicot, , noire sur fond de cœur noir...Mais elle est trahie par la vibration bleutée de ses ailes (et par son ronronnement qui est rien moins que discret !

Quand les marguerites  se mêlent aux coquelicots, il ne manque que les bleuets...remplacé par les délicates étoiles bleues de la bourrache...auxquelles se sont ajoutées quelques graminées , pour former un tableau champêtre et impromptu !

 J'avais un peu oublié cette fleur, mais je crois que je vais l'adopter au jardin : l’œillet de poète cher aux jardins de grand-mère !

Deux derniers tableaux fleuris pour ce petit tour de jardin...non exhaustif !!! Les Escholzias et l'incontournable Oxalis !

Une danse d'agrément ? Non ! Le ballet incessant du devoir familial aux abords du nichoir !

Enlèvement de la couche sale...

Pas bien nettes ces photos, mais je voulais absolument les "saisir" en vol...alors...

Je l’appelle pompeusement "le potager"...Cela ferait sourire et même rire les jardiniers chevronnés qui cultivent tous leurs légumes, qui ont un potager sérieux qui leur procure une confortable autonomie alimentaire, qui voient le potager en grand....Moi je le vois plutôt en petit... J'ai dit l'autre jour à ma voisine qui s'enquérait de mes plantations : "c'est le potager pour les nuls" !

J'aime les légumes d'été qui sentent bon le soleil et je ne mange jamais de tomates qui ne sont pas de saison et de jardin, du mien en particulier (je suis autonome en tomates !!!!!) J'en ai planté huit pieds  (j'entends d'ici ricaner ceux qui ont des dizaines de pieds de tomates dans leur jardin) Comme il faisait doux par ici, je n'ai pas attendu les saints de glace qui sont bien réchauffés cette année, et mes petites tomates sont en place depuis le 1er mai, paillées d'orties...

Entre les pieds de tomates, j'ai planté quelques œillets d'Inde pour les protéger contre les insectes ravageurs et en particulier les nématodes...mais pour protéger les œillets d'Inde des limaces et escargots (ils adorent !!!), j'ai entouré leurs pieds d'une couronne de coquilles d’œufs broyés...coquilles que je garde précieusement, mais qui ne sont jamais assez nombreuses !

Cette année, j'ai fait une grosse expérience (soyons fous !)  : j'ai planté 4 pommes de terre qu'un voisin m'a données (oui, QUATRE !) Elles sont superbes (enfin, les feuilles pour l'instant...)

Roquette en fleurs, oseille, rhubarbe et ...pommes de terre...

Autres grosses plantations de printemps, trois pieds de courgettes, deux de concombres et un de potimarron...J'avais semé des haricots beurre, (mais il y a eu un truc : rien n'a levé...je vais peut-être recommencer) et trois petits rangs d'ail : superbe pour le moment...

Ce pot, enterré entre les courgettes, c'est une "oya" fabriquée l'an dernier et qui a très bien marché pour arroser les courgettes justement. Je vais en faire deux autres, pour les concombres et le potimarron. Encore des coquilles d’œufs et...derrière les potimarrons, une palette appuyée contre le mur pour les faire grimper. j'ai vu ça quelque part et quand on a pas beaucoup de place...

Une palette plus petite est en place pour le potimarron...

Mais vous avez peut-être remarqué ici et là des touffes de feuilles ? Ce sont des coquelicots et pavots que je n'ai pas eu le cœur d'arracher complètement ! Je suis bien partie pourtant pour faire le "ménage" (les coquelicots adorent cette exposition au sud et se sont ressemés partout dans le coin potager !), mais mon jardin ne serait pas mon jardin sans des fleurs fantaisistes partout ! De toute façon, le potager sera, comme tous les ans, fleuri : la roquette est déjà en fleurs, la sauge est en boutons, tout autour, la bourrache attire les butineurs avec ses étoiles bleues et...j'aime trop pavots et coquelicots pour les empêcher de s'installer !

Tout ça ne fait pas bien grand et comme les tendances migratrices des plantes sont une constante du jardin, dans la palette haute laissée par les couvreurs de septembre, j'ai planté 16 pieds de fraisiers, trois de poivrons protégés encore par les bouteilles , et ...une aubergine (pour essayer)

Huit pieds de fraisiers sont aussi installés dans le mini potager suspendu ...

Aventure potagère à suivre !

Dès avril, je guettais les premiers boutons...Qui allait être le vainqueur de la première floraison cette année ? Je doute fort que les rosiers se préoccupent de compétition ! C’est l'apanage des humains... Tranquillement donc, comme aurait dit le petit prince, "elles n'en finissaient pas de se faire belles à l'abri de leur chambre verte"...

Et fin avril, deux ex-æquo m'ont régalée de leur première fleur...

Le petit "Coral Babylon eyes" fait il y a deux ans à partir d'une bouture... C'est un rosier nain et s'il a un nom plus long que lui, c'est qu'il fait partie de la série "Babylon eyes" dont j'ai planté deux autre représentants en début d'année (Glorious et Maestro)...qui sont très beaux mais pas encore fleuris.

Le même jour, mon "Pacific dream"  m'a offert deux fleurs, l'une encore en bouton.

Ce rosier est tout en contrastes : rose en boutons et tirant sur le bleu au fur et à mesure de son épanouissement.

Il est également très florifère, car depuis dix jours,il est couvert de fleurs alors que les autres rosiers se préparent toujours !

Le podium gagnant de la rapidité a un petit outsider, que je n'attendais pas et dont je n'attendais même aucune fleur !

Le père du baryton, décédé il y a juste un an, né à Coubert, en Seine et Marne, avait planté dans son jardin un rosier, symbole de sa ville natale, le rosier de Coubert. c'était devenu un bel et grand arbuste couvert de roses d'un blanc pur, semi-doubles et très parfumées . Par une coïncidence que l'on peut trouver symbolique ou non, l'été dernier, ce rosier a subitement séché et en automne, il était presque entièrement desséché. Nous avons espéré qu'un bonne coupe allait peut-être le remettre d'aplomb. Et, par précaution, mais sans trop y croire, j'ai quand même prélevé, sur les rameaux mal en point, une petite bouture...

La petite bouture a passé l'hiver chez moi, bien surveillée, et ce printemps ,elle m'a paru suffisamment jolie et bien portante, bien que toute petite (10 cms ?) pour être transplantée (pour l'instant) dans un de mes grands pots en attendant qu'elle grandisse. Le rosier -mère n'a pas repris vie e printemps, il ne reste donc plus que ma petite et vaillante bouture pour perpétuer le souvenir de ce rosier de Coubert.

Et bien...à la date anniversaire du décès du père du baryton, à un jour près, bébé rosier a fait une fleur, et même une grosse fleur, aussi grosse que lui ! !!! La fleur n'a duré qu'un jour...et j'espère que ce gros effort n’aura pas trop fatigué le minuscule rosier !