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Par Capucyne le 3 Mai 2023 à 23:58
On en parle souvent, de plus en plus, sans que je sache très bien ce que chacun met sous ce terme... Culture permanente ? C'est vrai, il y a des légumes qui restent en place plusieurs années, qui se ressèment tout seuls, chou Daubenton, chou Kal, chénopodes, poireau perpétuel...etc... On parle aussi de la culture en lasagnes...
Pour moi, c'est une façon de cultiver en accord avec la nature, et non contre elle, d' "utiliser' les forces naturelles (insectes, oiseaux, plantes) pour éviter les maladies, fortifier les cultures...une façon "écologique" de jardiner...d'utiliser le compost au lieu des engrais chimiques, la vertu de l'ortie ou de la consoude pour éloigner les maladies...Le jardin est un organisme vivant, que je "soigne" de la même façon que je me soigne...que j'essaie de fortifier pour qu'il soit en bonne santé...
Je laisse le pus possible de fleurs sauvages au jardin car ce sont elles qui attirent le plus les butineurs...Et puis, elles sont belles !
La grâce des stellaires et un baume pour les yeux et le cœur !
Les étoiles bleues de la bourrache attirent irrésistiblement une foule ailée : en ce moment, ça butine et ça bourdonne , je pourrais presque dire "ça ronronne " tout autour de la bourrache ! Beaucoup de bourdons, mais aussi d'abeilles solitaires...
Même les coccinelles aiment y venir butiner en attendant les pucerons !
Fais-je de la permaculture dans le savoir ? J'ai voulu en avoir le cœur net : la permaculture, késako ? je suis allée voir ce qu"en dit le "dictionnaire" wikipedia..
"Permaculture :principe de culture permanente, créé par le biologiste Bill Mollison dans les années 1970 en Australie."
Basée sur la création d’écosystèmes, la permaculture offre alors à la fois un nouveau souffle à la terre, un nouveau rôle au jardinier, un nouvel espoir pour la santé et la consommation de végétaux .
Bill Mollison décrit dans son livre son objectif : « Qu’il soit possible de récolter sans semer chaque année, de protéger le sol sous un couvert permanent, de mieux associer cultures et boisement…
On s’en approche ! Et j'ai découvert un livre , publié chez Terre vivante, spécialiste du jardinage écologique, et écrit par Patricia Beucher, habitante de ma région : La permaculture sans courbatures ! Elle avait déjà écrit un livre sur "le beau jardin du paresseux"... Voilà qui me parle ! Car j'aime le jardin, j'aime grattouiller la terre, semer, planter, arracher ci ou ça, mais de temps en temps, j'aime que ça se fasse tout seul, ou plutôt j'aimerais...Regarder ! C'est mon occupation favorite au jardin !
Et justement, ce livre incite à regarder, à observer pour savoir ce qui peut convenir le mieux, sans dogme superflu.
Appendre à regarder ce qui pousse spontanément pour se faire une idée du sol...
Les jolies pâquerettes que je contourne avec la tondeuse poussent aux endroits piétinés, alors que les plantes qu'elle qualifie de"petits trésors" poussent pour beaucoup spontanément dans mon jardin : l'Ancolie, le Fenouil vivace, le Géranium, trois ou quatre sortes de Géranium, la Giroflée, l"Onagre etc...
Utiliser l'eau, pailler ou non, découvrir que tous les endroits de son jardin n'ont pas forcément le même type de sol, cultiver en creux ou en buttes, choisir sa haie, tailler les arbres...
C'est un gros livre, bien complet. Je l'ai reçu il y a quelque temps, je n'ai pas encore tout lu ; c'est une mine d'or pour tous les aspects du jardinage. Si vous voulez le feuilleter, c'est ici :
https://www.calameo.com/read/00040054711a605496623
14 commentaires -
Par Capucyne le 8 Avril 2021 à 18:28
Le jardin dans un fauteuil ou sur canapé...vous connaissez ? Moi je pratique beaucoup, surtout en hiver !
Rêveries de jardin, visions de charme...Le jardin n'est jamais plus beau que dans mon imagination.."jardin du paresseux", "jardin de curé", ..J'aime feuilleter ces livres qui me font rêver.
Il y a aussi ceux qui s'approchent de la réalité..."les associations de plantes","les auxiliaires au jardin"... Utiles, souvent, source d'énergie, toujours...Ils me rappellent des vérités, m'en apprennent d'autres..
Je viens de me plonger dans la lecture de celui-ci :
Le titre, déjà, m'a attirée, cette petite référence à Daudet me mettant l'eau à la bouche. J'imaginais une sorte de contes du jardin... Je ne suis pas déçue : ce livre égrène les lettres de l’alphabet et nous conte les observations de son auteur, lettre à lettre, bestiole à bestiole, plante à plante...
Bien écrits, pleins de références littéraires, les articles sont complets, cheminent par des sentiers de traverse dans tout ce qui se rapporte au mot choisi initialement..
Et puisque nous sommes au chapître "lecture", j'ai commandé un autre livre suite à une course poursuite que j'ai observée ce printemps, entre deux écureuils, dans la voûte formée par les arbres au-dessus d'une petite route...Course poursuite "musclée" ! Bagarre ? Ebats amoureux ?
Cela m' adonné envie d'en apprendre plus sur ce petit acrobate !
Voici la vidéo de présentation du livre : La face cachée de l’écureuil
Et puis, un petit bonus : en allant voir les fritillaires, j'avais surpris une timide esquisse de parade nuptiale chez les grèbes huppés... Voici une petite et exquise vidéo de la "minute nature " de la Salamandre sur la parade des grèbes huppés et ...la suite...!
Un peu de douceur et de beauté dans ce monde de brutes !
18 commentaires -
Par Capucyne le 18 Mai 2019 à 08:11
Pour rappel : Pourquoi m'arrachez-vous ? Acte I
Les fleurs sauvages sont des plantes incontournables de mon jardin. Enfin...incontournables, pas vraiment, puisqu'au contraire, je les "contourne" lorsque je passe la tondeuse, je fais le tour des îlots, je les laisse en petits massifs ou en fleurs isolées, lorsque j'arrache (quand même) quelques-unes d'entre elles.
"C'est du jardinage à la petite cuillère"bougonne le Baryton qui m'aide parfois, à genoux dans les massifs...
(Ce charmant jardinier (celui de la photo !) n'est pas chez moi, mais je l'ai photographié aux floralies, et peut-être donnera-t-il une idée aux bricoleurs !!!)
Les fleurs de l'acte I ont disparu, bonnes filles, pour reparaître au printemps prochain.
Mais ce qui est bien avec les sauvages, c'est que certaines ont une très longue floraison et se mêlent aux petites nouvelles : pâquerettes, véroniques "petit chêne" , pentaglotis...sont toujours là...
Véronique
Pentaglotis
(Cliquez pour voir en plus grand)
Les reines de mai sont sans conteste les marguerites.
Avant que les maisons de mon quartier ne soient construites, il y avait là des prés couverts de marguerites au printemps, et qui avaient valu à cet endroit le nom de "Champs blancs", m'a dit quelqu'un né ici...
Cela me chagrine que ces prés soient devenus maisons, et même si ce n'est pas moi qui ai fait construire la mienne, je me sens une dette vis à vis de cette campagne perdue et je laisse les marguerites reprendre un peu possession des lieux...Et puis, je les aime, j'aime leurs lucioles blanches à la tombée du jour, j'aime leur danse dans le vent ...
Je sais que le bouton d'or n'a pas bonne presse dans certains jardins : le bougre s'enracine joliment ! mais que serait une campagne sans boutons d'or? On débroussaille, on bétonne...qu'adviendra-t-il des boutons d'or et des souvenirs d'enfance dorés ? Parmi les marguerites , voici une petite timide et fragile dont je protège l'apparition : la gracile campanule sauvage : la campanule raiponce :
Je vous avais montré la fière allure des feuilles d'arum sauvage ! Le voici maintenant fleuri , d'une fleur (que l'on appelle la spathe) d'un blanc plus verdâtre que l'arum blanc cultivé et pourvu d'un...organe reproducteur beaucoup plus imposant (sauvage en somme !) et qui piège bien mieux les insectes qui vont les féconder... !
La spathe émet une odeur de putréfaction qui attire de petits moucherons. En se posant sur la plante, ils glissent comme sur une patinoire tout au fond du cornet où les attendent les fleurs femelles …
Des filaments situés à l’étranglement du cornet et disposés en couronne les empêchent de fuir, mais en s’agitant pour tenter de trouver une sortie les moucherons apportent aux fleurs femelles le pollen récolté sur un autre arum. Et voilà comment on se fait avoir !
Mais je vous rassure sur leur sort : quelque temps plus tard, les fleurs mâles ou étamines arrivent à maturité, se flétrissent en même temps que les filaments situés à l’étranglement, laissant s’échapper les insectes porteurs du pollen mâle qu’ils ont récolté au passage. Apparemment sans mémoire, ils sont prêts à se faire de nouveau piéger pour féconder le prochain arum…!!!
Et puis, il y a lui, mon géranium "herbe à Robert" préféré, qui sent ...le géranium sauvage (j'adore mais tout le monde ne partage pas mon avis !!!)
En fait j'adore tout chez lui : ses petites fleurs roses qui se détachent sur ses feuilles découpées en dentelle, ses tiges qui deviennent rouges au cœur de l'été, ses caresses furtives lorsque l'on passe près de lui (et à ce moment, son parfum ! Ah, son parfum, comme une bouffée joueuse...) Lui,il a droit de cité partout, il me frôle en passant, il embaume...et si l'on ne veut pas de lui, il se laisse arracher sans aucune réticence).
Il en est d'autres que j'arrache, mais à notre vilaine époque où les espèces disparaissent à grande vitesse, j'aime à faire de mon jardin un havre pour les fleurs, les insectes, les oiseaux...Les uns ne vont pas les uns sans les autres D'autres sauvageonnes se préparent à se faire belles au jardin...
Au sujet des fleurs sauvages, je vous signale la parution de ce petit livre, facile à emporter dans la poche ou le sac, de la même collection que celui sur les oiseaux :Le guide nature : les fleurs sauvages
Là non plus, pas de table alphabétique sur les plantes, mais un classement "par milieux" : fleurs de jardin, de prairies, de montagne etc...
Oh, vous n'y trouverez pas toutes les plantes sauvages ! Mais le plus de ce livre, ce sont les pages consacrées aux familles de plantes, ce qui en fait un bon livre pour les débutants en botanique. J'ai beaucoup,aimé les pages sur les différentes sortes d'orchidées sauvages, sur les ombellifères (que je déplore de ne pas bien reconnaître), sur les graminées, sur les joncs et laîches...
Il est paru aux éditions la Salamandre, et je rappelle que pour tout abonnement à l'une des trois revues "la salamandre", les lecteurs de mon blog bénéficient d'un numéro supplémentaire gratuit en donnant le code CAPU18
19 commentaires -
Par Capucyne le 3 Mai 2019 à 10:00
Le lilas est en fleurs, le blanc, qui rouille sous les giboulées, le violet, qui résiste bien mieux...
Mon lilas blanc, c'est une bouture qui vient...du jardin de ma grand-mère...
Je me rends compte que j'ai pas mal de plantes qui fleurissaient "le jardin de ma grand-mère", référence absolue en matière de souvenirs d'enfance, de parfums, de couleurs...!
Ah ! les jardins de grands-mères ! Je les confonds dans mes sensations avec les jardins de curés...Pour moi, ce sont les mêmes, des jardins touffus de fleurs parfois désuètes, de plantes aromatiques, de fleurs "qui sentent bon", comme ce lilas dont je ne me lasse pas du parfum, ces giroflées -ramoneurs, qui fleurissent mon trottoir ...
Et la superbe bordure d’œillets roses si parfumés que je les sens encore en fermant les yeux ! J'ai essayé des œillets...pas de parfum...œillets de jardinerie, qu'avez-vous fait de vos senteurs envoûtantes?
Et la pivoine rose , elle aussi si parfumée qu’il me-suffit de fermer les yeux...ou de respirer MA pivoine, elle aussi issue du jardin grand-maternel
J'ai ,essayé deux autres pivoines : leur étiquette disait "léger parfum". ..on verra bien,. ! J 'ai bien ri, souri plutôt, l'autre dimanche ! Une balade dans les rues de mon quoi ? village? non , ça, c’est fini ! bourg ? Oui, gros bourg plutôt...
Mon ami le Baryton poussant tout à coup un cri du cœur, en passant devant les jardins...
"Ce n'est pas possible ! Tu as vu ces jardins ? Ça me déprime ! On dirait un catalogue de chez Truffaut ! "
(Puisqu'on parle déprime, et jardin, je vous raconterai dans un autre article, celle qui s'est emparée de moi le dimanche de Pâques ...!!! )
Lorsque j'ai lu le titre de ce petit livre, chez Terre vivante, je me suis empressée de le commander :
"Fleurs désuètes des jardins de grand-mères"
j’y retrouve plein de fleurs de mon jardin ! Pivoine, lilas, giroflée, bien sûr, mais aussi tulipe, souci, dahlia, balsamine, ancolie,...capucine...etc,etc...Et, c’est dit, cette année, je replante zinnias et reines-marguerites, comme dans le jardin ...de ma grand-mère !
J'aime les plantes simples, odorantes et...qui plaisent aussi aux butineurs ! Comment faire un jardin vivant !
photos 2012
Ce petit livre contient aussi des pages d'idées-décoration avec des objets désuets...
Et tiens, voici quelques images de mon jardin...
Décidément, je ne suis pas faite pour les jardins catalogue standard ! Je vous recommande ce petit livre de vraies fleurs ! Les abeilles vous le conseillent aussi !!!
28 commentaires -
Par Capucyne le 25 Mars 2019 à 16:20
C'est l'printemps...! Toutes les bêtes à plumes et à poils le chantent et le proclament ! Si l’on y regarde bien... la vie du potager et plus largement du jardin, n'est qu'un vaste hymne à la sexualité...et de la sexualité à l'érotisme...
Ce n 'est pas moi qui le dis, c'est ce livre que je viens de lire et qui nous montre le potager, le sage potager, sous un jour plus..."émoustillant "...
Le potager coquin ? Qui l'eut cru ? Pourtant entre pistils accueillants et étamines dressées, tout est sexualité au jardin !
"Ce sont les végétaux qui ont inventé la sexualité", nous dit l'auteur (Xavier Mathias, formateur en maraîchage et jardinage bio).
"Avant que nos adorables plantes ne fassent preuve d'un peu plus d’imagination que les bactéries, et nous offrent la "méiose" ou reproduction sexuée, c'est la " mitose" qui était de mise. Certes, cette technique de scission d'une cellule en deux identiques, puis en deux, puis en deux,etc...est très efficace, et demande peu d'énergie, mais admettons néanmoins que ce mode de reproduction manque quelque peu de piquant." Mais comment s'y prendre quand on est cloué au sol ? Et bien , les plantes développent des techniques de séduction pour se faire butiner...le vent pour les plus sages, les insectes pour les plus coquines !
Et le langage jardinier, n'est-il pas plein d'érotisme sous-jacent ?
Et les plantes elles-mêmes, certaines sont si .."chaudes" qu'elles ont été interdites dans les couvents et monastères !!!
L'auteur , avec un humour parfois coquin nous conte les amours de nos plantes et légumes avec de réels conseils de jardinage. Après ça, on ne regarde plus son jardin du même œil !
Je vous donne quelques exemples !!
Le bleu est une couleur
que les insectes distinguent
très bien,
alors, regardez les efforts
de maquillage de la bourrache,
incontournable au début du printemps
au potager,
pour attirer les pollinisateurs,
justement !
Et que je te souligne
le bleu de mes yeux,
et que je me fais remarquer...!
Ça marche !!!
D'autres ajoutent le parfum au bleu : menthe, lavande, sauge sont très fortes à ce petit jeu : Photos Capucyne
Les dessins qui suivent sont extraits du livre qui présente aussi de belles photos.
Un exemple de langage érotique au potager...
Les techniques de la vie de couple :(ou les méthodes de reproduction expliquées avec humour)
il y a les plantes fusionnelles qui font chambre commune :
papa (étamines) et maman (pistil) habitent la même fleur;
ce sont les plantes hermaphrodites ou "bisexuées"
Il y a celles qui n'aiment pas la promiscuité qui font chambres séparées : pistil et étamines sur le même pied mais sur des fleurs différentes...
Abeilles et bourdons font le reste !
Il a enfin celles qui vivent résolument séparées..., les "chacune chez soi", chacune sur son pied...
Le jardinier a intérêt d'avoir au moins un pied de chaque sexe !
Selon la,théorie des"signatures "selon laquelle la forme de la plante correspond à l’organe qu'elle soigne, on comprend tout de suite... J’ai souvent été perplexe et agacée par certaines courgettes du potager qui deviennent "molles du bout" et ratatinées...
J'ai compris,pourquoi ! J'attribuais cette situation à un manque d'eau...Mais non ! C'est que les fleurs mâles sont en pleine forme le matin, tôt. Quand les températures baissent, les abeilles et bourdons font...la grasse matinée et arrivent trop tard pour la fécondation...les pauvres fleurs femelles sont peu ou pas fécondées, et voilà !
Il y une solution : se lever tôt et procéder à l'opération, manu militari...
Sous des dehors pleins d'humour et un langage léger et coquin, c'est vraiment un livre qui nous apprend plein d'astuces sur le jardin et le potager en particulier.
Aux éditions Terre vivante
Pour y aller voir:
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