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Comme le baiser du prince charmant à la nature endormie, les rayons du soleil ont caressé le jardin un peu bousculé par ce chaud et froid rapide !
Ce petit point rouge a senti une douce chaleur pénétrer son abri, et voilà la première coccinelle qui prend, non pas le frais, mais cette petite tiédeur printanière !!!
Come beaucoup de ses sœurs à sept points, elle s'est doucement endormie au début de l'hiver pour se réveiller sous la caresse des premiers rayons du soleil.
Elle est toute fraîche et rouge, sa carrosserie rutile au soleil, elle se prélasse, et se réchauffe...
...fait quelques pas menus pour vérifier les articulations et le dessous de la mécanique...et enfin s'essaie à quelques étirements pour vérifier le bon état de la voilure.
S'il fait plus froid, elle rentrera vite aux abris, mais si la douceur persiste, il sera temps de trouver de la nourriture pour refaire des réserves épuisées par le long sommeil hivernal.
Heureusement, le jardin est déjà bien achalandé en fleurs qui lui fourniront un peu de nectar sucré avant qu'elle puisse s'attaquer aux choses sérieuses...les pucerons ! Pour l'instant, elle a l'embarras du choix des couleurs..
Jaune jonquille ou primevère ? Blanc ibéris constellé des derniers perce-neige, les premières pâquerettes ?
Rose hellébore, jacinthe ou primevère encore ?
Bleu des premières violettes, des charmantes véroniques aux deux antennes dressées, du premier crocus ?
Les pucerons ne sont pas encore au rendez-vous ; il faudra patienter un peu !
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Lorsque l'on passe devant les maisons qui jalonnent notre chemin, certaines passent inaperçues, d'autres nous indifèrent ou nous rebutent, d'autres nous font un clin d'œil apaisant.
Celle-ci est du type "clin d'œil". Je la connais depuis longtemps, je passe devant depuis des années…
Je m'amusais à essayer de dialoguer avec le perroquet tout blanc (c'était une …dit-on "perroquette"?) qui s'appelait Désirée et prenait parfois la douceur de l'air, à admirer le vol du papillon mû par les rayons du soleil, ou à regarder les poteries, les curieuses choses qui peuplent le jardin en bordure du chemin...Mais de pots colorés, point , pas encore !
Pendant le(s) confinement(s) , elle faisait partie de mon périmètre autorisé...C'est dire si je passais devant, chaque jour !
De passage en passage, j'ai échangé des "bonjour", puis quelques mots, puis des remarques "jardinières", puis...des plantes avec Jean-Pierre, le propriétaire qui arrosait son jardin devant la maison
Au fil du second confinement, j'ai vu arriver des petites têtes colorées : d'abord un vigile près de la boîte aux lettres, puis une souriante escouade sur le muret, puis une autre…
… et enfin des visages rieurs sur le rebord d'une fenêtre, puis d'une autre…
Jean-Pierre est l'auteur de ces petits bonhommes-pots aux sourires bienveillants, aux cheveux divers et parfois improbables ! A chacun de mes passages, je m'amusais de nouvelles petites bouilles pleines de bonne humeur.
Et puis, en ces temps d'atmosphère grise et frileuse, on pouvait se réjouir de ces jolis sourires colorés et...sans masques !
Mais...je n'étais pas au bout de mes surprises. A l'intérieur de cette maison de lutins ou de poupées, c'est Monique qui donne libre cours à ses talents d'artiste.
Elle réalise de superbes patchworks d'une incroyable minutie, dont tous les points sont faits à la main, même sur le fond un peu "gaufré" de l'ouvrage.
Des mois, des années sûrement de travail patient et passionné ! Mais, me dit-elle avec son beau sourire : "c'est ma méditation à moi"...
Un sudoku…
Mes photos, faites par un temps gris ne rendent pas justice à la beauté de ces patchworks…
C'est une maison, un jardin, au parfum de fantaisie et d'enfance…
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C'est un fidèle! Le pic épeiche fait son petit tour quotidien...Il affectionne ma bûche percée de trous dans lesquels il plonge son long bec avec gourmandise ! Les trous contiennent mon mélange saindoux-farine de maïs-fruits secs...(en ce moment, des dattes un peu vieilles oubliées dans un placard)...Il alterne avec le plaisir des dégustations avec les arachides...
Il y met de l’opiniâtreté et farfouille au plus profond du trou...
Ici, c'est Monsieur pic. Hier, j'ai eu la visite de Madame...Plus modeste, elle n’arbore pas de bijou : chez les pics épeiche, c'est Monsieur qui arbore un rubis sur la nuque !
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Après les sangliers, une petite douceur...Pas exactement dans le jardin, mais dans la haie qui offre un magnifique refuge avec sa petite loge et ses deux épaisseurs d'arbustes...
Puis dans le champ derrière...je la vois régulièrement depuis une quinzaine de jours ; elle n'est pas très craintive, broute tranquillement...les cultures du champ (!), se sauve quand même légèrement si elle flaire une présence...
Elle boite un petit peu...
Elle ?
Oui, "Elle", je crois, car elle a le cœur sur...la fesse...Les chevreuils mâles ont plus prosaïquement un haricot peint sur l'arrière train... Je ne crois que que les chasseurs s'aventurent dans ce champ, si près des maisons...Elle semble être seule...je me surprends à la guetter, observer si elle boîte encore...Une petite douceur derrière chez moi...
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J'aime la diversité...je n'aime pas l'uniformisation, qu'elle soit de l'habitat, des paysages, des coutumes, de la culture...ou des saisons...j'aime la géographie des climats.
Depuis trois - quatre ans, l'hiver a disparu au profit d'un automne qui joue à saute-mouton et qui atterrit directement dans la case "printemps", quand ce n'est pas celle de l'été.
C'est pourquoi j'essaie de retrouver la montagne et la neige huit petits jours, pas pour les "sports d'hiver" mais pour l'hiver tout court..., l'air sec qui pique les joues, le crissement de la neige sous les pas, la danse légère des flocons, le blanc, le pur...
j'aime les saisons, le changement subtil de l'endormissement, la splendeur de l'automne, l'attente des premières pousses, la torpeur de la nature en été...
Ça, c'était "avant". A présent, on s'achemine tout doucement vers deux saisons extrêmes : la saison des pluies et la saison sèche, une sorte d'avant-goût du climat tropical, gadoue ou sècheresse...
Et là, tout à coup, dans la mouillasse qui dure, la gadoue ambiante, hier...oui ! la neige ! Enfin la neige ! Oh, pas beaucoup, mais assez pour blanchir d'une fine couche la paysage transformé, le jardin ébahi . Elle ne va pas tenir, me suis-je dit...Et bien si, vaillamment, tout ce qui n'est pas asphalte (!) a gardé sa blancheur jusqu'au soir, refermant les volets sur le jardin encore presque blanc ! Ce matin, le froid de la nuit a préservé la fine couche de neige...Quand j'étais petite, ma mère disait que si la neige "tenait" un, deux jours, c'est qu'il allait reneiger. "La neige revient chercher la neige"...Je me prends à espérer !
Les plantes, qui n'ont pas vu cela depuis longtemps, ont des attitudes variées : les perce-neige devraient être les premiers à se réjouir, être en extase, depuis le temps qu'ils l'attendaient, pour percer !
Et bien non, les perce-neige, vexés de leur sortie prématurée (mais comment auraient-ils pu savoir, les pauvrets !) font la tête !
Certains en ont perdu leurs clochettes, d'autres se sont couchés, comme vaincus par cette météo incompréhensible.
Dame, c'est que c'est une chose, de darder vaillamment ses petits pousses à travers la neige ; c'en est une autre de recevoir les flocons sur la tête !
Les hellébores non plus ne sont pas enthousiastes et font plus que jamais le dos rond,
mais quand le froid blanc arrive à se glisser sous le parapluie...ça ne va plus !
D'ailleurs, tout ce qui avait fleuri , sûr de soi, tous pétales dehors,
rentre un peu dans sa coquille, les narcisses, les primevères trop audacieuses,
les fleurs de l'azalée (quelle idée aussi, un azalée fleuri en janvier !)...
Tout ce qui porte graines ou épines, par contre se transforme, avec le sourire, en fantaisie ...les sedums, le houx, le pin, l'amour en cage...
Le mahonia, prêt à fleurir, exhibe fièrement et sans souffrir, ses fleurs de neige...
Et les oiseaux ?
Les oiseaux ont senti la neige arriver et se font plus fébriles autour des mangeoires...
"Mais comment vais-je faire pour me baigner là-dedans" ?
Cette petite pinsonne est trop jeune pour avoir connu la neige..."Qu'est-ce que c'est que ça ??? "
Celle-ci n'en a pas l'appétit coupé pour autant !
Un pompon de neige au bec du chardonneret...Joli, non ?
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