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Par Capucyne le 29 Juin 2023 à 21:38
Le charme ! Voilà sans doute le mot qui pourrait résumer ce que l'on ressent sur cette petite île !("Mais non, pas si petite que ça", proteste le Baryton qui se plaint de ne pas avoir eu le temps d'arpenter tous les petits chemins !!!)
Le charme de la traversée, déjà...J'adore aller sur une île: prendre le bateau , c'est déjà le dépaysement, l'aventure, les vacances ! Pour Bréhat, mieux vaut préférer la petite compagnie "Sur mer" aux mastodontes des "vedettes de Bréhat"...Vedettes ! Ces gros bateaux n'en ont plus que le nom. J'ai connu les vraies vedettes de Bréhat, avant qu'elles ne soient devenues ces usines à touristes...A côté, le "Bigorneau" de la petite compagnie "Sur Mer" fait figure de petit Poucet, charmant, moins pollueur, qui transporte des passagers (pour moins cher, en plus !) alors que les grosses "vedettes" déversent des touristes...
Le charme des fleurs...Bréhat n'est-elle pas appelée "l'île aux fleurs" ?
Son climat très tempéré lui permet de se parer d'agapanthes, exhiber fièrement ses eucalyptus sans oublier les hortensias, Bretagne oblige ! Les Agapanthes hélas étaient encore en boutons, et j'ai pu capter les premières intrépides...
Charme des côtes découpées de granit rose ! Découpées ? Plus que ça ! Bréhat est un archipel, auquel la marée basse donne des allures de paysage lunaire tandis que la marée haute lui donne un aspect riant qui ferait presque oublier les écueils... Il faut être bon marin pour faire le tour de l'île et louvoyer entre les rochers !
Deux images de la côte sud-est, à "la Chambre"
Charme des maisons bretonnes et des petites ruelles (sans voitures !)qui se faufilent entre les murets de granit...
Sur la côte ouest, dans l'île sud, vers la chapelle Saint-Michel...
la croix de la chapelle saint-Michel, point culminant de l’île : 33 m !...
... et le moulin à marée, qui date de 1633
La croix de Maudez
Le charme vous dis-je , celui du nord de l’île nord, domaine de la côte déchiquetée, des plages de galets ronds (et roses) et du phare du Paon. La mer était "entre-deux", pas de fort coefficient, pas de grosses vagues ni de hurlement de la mer qui s'engouffre dans le creux des rochers, mais tout de même, une côte en dentelle !
Un retour au charme de l’île sud, au nord est, vers Crouezan et le long de la grève de l'église...
Et puis...nous avons eu le plaisir de croiser deux couples de faisans avec chacun leur petit, et une faisans, toute seule, peu dérangée par le tracteur qui faisait les foins...Les faisans ont été introduits dans l'île, mais peu chassés, ils ont l'air de s'y sentir chez eux et sont retournés à la vie sauvage...
Île de charme donc, sans oublier celui de la chambre d'hôtes, cabanon dans le jardin, au calme et au vert, et celui de l'accueil de sa propriétaire ! Si le cœur vous en dit : crechkerio.brehat@gmail.com
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Par Capucyne le 17 Mars 2023 à 22:11
Pont-Aven ! J'en gardais le souvenir de galeries de peinture..., d'une multitude de galeries de peinture...!
Petite escapade de trois jours, un jour de peintures, deux jours de randonnées le long de l'Aven et du Belon...
1er jour : un saut à pieds joints dans la peinturer de Pont-Aven, dans le musée, d'abord, beaucoup plus grand que ce que j'imaginais, qui fait la part belle, bien sûr, à l'école de Pont-Aven, à Gauguin et ses "copains" , très riche et intéressant. En bonus, une exposition temporaire de photos de Willy Ronis qui met en scène des scènes de rues, m'a fait découvrir ce photographe et la magie de certaines de ses lumières...
Après une journée passée la tête dans la peinture et la photo, 2ème jour, les pieds sur les chemins...
Le ciel était gris, la météo guère optimiste, mais...foin des prévisions fâcheuses...nous voilà partis pour une balade le long de la ria de l’Aven d'abord...
Le ciel était blanc, l'eau de bronze vert...A l'embouchure, c'est la mer, une pointe, un cap de granit arrondi qui nous mène par une sente de blocs der pierre, qui ferait le bonheur des chèvres, à une autre embouchure, celle du Belon , qui s'enfonce vers Riec et Pont-Aven, en une autre longue ria...
Le ciel était toujours blanc, mais l'eau de moins en moins verte et le paysage de plus en plus noir et blanc...noir surtout...
Arrivés à Port-Belon, comment résister à l'attrait des huîtres (de Belon !) ? Quelques huîtres en plein air, avant de prendre le chemin de retour sous un ciel de moins en moins engageant et sous un vent de plus en plus turbulent !
Tant que nous longions la ria, nous avons pu espérer échapper au grain qui se préparait...Mais là, juste en arrivant à la portion mer-cap-sentier de chèvres...ce fut la pluie! Elle avait bien choisi son moment ! La pluie cinglait, le vent soufflait en bourrasques, la pierre glissait, les capes de pluie volaient comme des montgolfières affolées et se prenaient dans nos pieds...Ce fut un grand moment ! Et juste comme nous arrivions à l'entrée de la ria, plus abritée car plus boisée, au sentier normalement constitué...le calme est revenu, comme si ce n’était plus drôle de jouer au ballon avec les deux hurluberlus qui s'étaient aventurés dehors par un temps pareil !...
Le 3ème jour, contraste ! Un joli soleil, pas de vent (les chaussures encore mouillées de la veille, mais bon...)
Cette fois, nous avons choisi de marcher plus au fond de la ria du Belon ...
et d'atteindre la ria du Dourdu...A la jonction des deux, vue sur Port-belon, tout ciselé de lumière...
Finie l'ambiance mer de la veille, c'est l’ambiance rivière qui prend le relai , beaucoup plus calme...
...avec de longues allées ensoleillées ou la lumière argente les branches encore dénudées...
Au détour d'un chemin, le charme de la petite fontaine Saint-léger...
Puis, à un autre détour, un chêne "remarquable " dit le guide...
"Oh, vous savez, dit notre hôtesse,( absolument charmante, de notre chambre d’hôte, spacieuse, agréable et calme, à Riec-sur-Belon,),
06 74 68 05 22
il faut voir, car parfois, on a tendance à qualifier de "remarquable"...ce qui ne l'est pas forcément..."
Prochain article : le chêne remarquable
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Par Capucyne le 12 Mars 2020 à 13:30
Le port de Trégastel
La météo n'était pas bonne (mais a t-elle été bonne depuis des semaines, des mois ???), mais tant pis ! La côte de granit rose vue sous la cape de pluie, ce n'est pas mal non plus...!
Dimanche après-midi, soleil et pluie ont fait assaut d'imagination pour exalter la beauté de la roche, alors que le vent essayait sans succès de faire chuter des blogs de pierre dont l'équilibre ne semble tenir qu'à un fil...depuis la nuit des temps !
Un petit grain, un rayon de soleil et la roche devenait plus rose, plus orangée, l'herbe plus verte, le sable plus éclatant...
La mer était de saphir ou d'émeraude, d'écume aussi...
Nous avons eu la chance de voir tourner des Fous de Bassan à la pêche, et plus près, les Bernaches cravant ...qui semblent surveiller la pêche à pied des Chevaliers gambette aux belles...gambettes rouges ! Après la pluie, l'arc en ciel et des couleurs toujours éclatantes.
Çà, c'était dimanche après-midi, dans l'alternance pluie-soleil...Mais lundi et mardi, le soleil faisait grève et la lumière est devenue grise...grise, blanche et...mouillée...
J'ai tout de même sorti l'appareil photo pour immortaliser le ciel gris-blanc, la mer gris-blanche, et le beau dolmen de l'île Milliau à Trébeurden...
...et ce ravissant pré de jonquilles sauvages ...sous le crachin !
Contrastes, contrastes !!!
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Par Capucyne le 19 Avril 2018 à 22:40
Ce week-end, le soleil était au rendez-vous sur la côte de granit rose...Au rendez-vous, mais avec quelques bouderies de ciel gris, voire noir et quelques ondées facétieuses et courtes...
La côte de granit rose, c'est 7kms de rochers roses et découpés entre Trégastel et Perros Guirec, en passant par Ploumanach. Rochers, mais aussi petits bois aux racines serpentines...
Ces blocs de garnit rose sont sortis des entrailles de la terre, il y a 300 millions d'années.. C'était du magma volcanique, remonté sous la surface, puis érodé au fil du temps...
Sous le soleil, le couleur de la roche est magnifique...
.Samedi de brume sur les 7 îles (celle que l'on aperçoit est l'île aux moines, avec son phare...)
Dimanche de soleil ! l'île aux moines semble s'être rapprochée !
C'est un bonheur de parcourir tous les coins et recoins entre les blocs qui prennent des formes d'animaux, de têtes, d'objets...!
Le chemin des douaniers garde les vestiges de leur présence...
Vu de la mer, du bateau qui nous emmènera vers les 7 îles à la rencontre des fous de Bassan, le château de Costaéres, sur son île qui fut une ancienne sécherie pour les filets des pêcheurs.
Toujours vue du bateau, cette tête de sorcière, que je qualifierais plutôt de sorcier à cause de sa barbe (mais on peut y voir ce que l'on veut !) et...en route pour les 7 îles !
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Par Capucyne le 24 Mai 2017 à 08:00
Pour cette seconde journée en forêt de Brocéliande, nous partons sur les pas des fées...je devrais dire "à nouveau", puisque chaque pas mène à une légende, un enchanteur, un sortilège, une fée...
Même au Moyen-Age, la forêt ne recouvrait pas toute ce centre de la Bretagne, mais, comme maintenant, les espaces boisés étaient séparés par des espaces plus ouverts. Landes, petits chemins creux, forêt, l'envoûtement est partout ! Chaque pierre a une histoire, chaque arbre presque !
Ce chêne millénaire , dont la circonférence mesure dix mètres, protégé des piétinements par une terrasse de bois, qui ôte beaucoup à sa noblesse mais ajoute à sa sécurité (!) a été le témoin, dit-on , d'un miracle, non pas au Moyen-Age, mais à la Révolution:
C'est le plus vieux des chênes de Brocéliande et un rescapé des forges qui pendant trois siècles ont mis à mal un grand nombre des arbres chers aux Druides !
Miraculé et témoin d'un miracle : poursuivi par les sans culottes, l'abbé Guillotin, un prêtre réfractaire se cacha dans l'ouverture béante de son tronc...Et c'est alors qu'une araignée descendit des branches et tissa soigneusement (et rapidement !) un entrelacs parfait de fils, un entrelacs si serré qu'il cacha l'abbé à la vue de ses poursuivants...
Un autre lieu mythique perdu au cœur de la forêt, au-dessus du village de Folle-pensée, est la fontaine de Barenton...
Fontaine romantique qui vit les amours de Merlin et de la fée Viviane, mais aussi fontaine miraculeuse, guérisseuse, mais aussi capable de déclencher un cataclysme si un imprudent renversait de l'eau sur sa margelle ! On y venait en procession pour demander la pluie...
Hélas, comme pour le chêne à Guillotin, de trop nombreux piétinements ont transformé les abords de la fontaine en terre sèche et lui ont fait perdre certainement une partie de son charme... Il faut l'imaginer, perdue parmi les herbes folles, se dévoiler tout à coup au détour du chemin, et sentir le ruisselet qui s'en échappe ondoyer parmi les menthes ...Un dessin du XIX ème siècle nous en donne une image...
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