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Par Capucyne le 24 Mai 2023 à 12:00
Une escapade d'Ascension sous le signe du vert...Du moins, c’est ce que j'ai pensé en arrivant...Du vert partout, moins contrasté qu'en avril, plus dense, moins varié aussi, peut-être, mais un vert profond, exubérant...
Le vert s'est très vite enveloppé de gris, de gris-blanc, de ouate...
Deux photos d'une balade en pays Toy, au fond flou, aux chaussures et chaussettes trempées...
Un second jour, une montée au cirque de Gavarnie, toujours aussi ouaté, nuageux, estompé...
Vert certes, mais vert et blanc, vert et gris...
Et puis, troisième jouir, intermède soleil et ciel bleu, en montant vers les Artigaux et le lac de Soum......Massif d'Ossau.
Intermède de courte durée...Chassez le vert de gris, il revient au galop !
Le long des chemins, de belles découvertes: celle-ci d'abord , repérée par le baryton et photographiée par lui, une toute nouvelle expérience de photo : il faut dire que je photographie tout en mode "manuel", jamais en automatique, ce qui ne lui a pas facilité les choses ! Mais" pour un coup d'essai"...elle est bien jolie, cette Orchis que j'ai hésité à qualifier "'Orchis -abeille " ou "bourdon", mais qui semble être une "Ophrys de mars " Ophrys exaltata
Le long des ruisseaux, le magnifique géranium phaeum...
Le soleil retrouvé permet aux jolies ancolies bleues de jouer avec la lumière...
Dans le ciel, la ronde des milans royaux...
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Par Capucyne le 18 Mai 2021 à 22:44
Impressions fugaces, le temps d'un grand week-end d'ascension...
La première sensation d'arriver, ce n'est pas la chaîne des cimes qui se profile soudain qui nous la donne. Non, ce sont les milans ! Les milans royaux ! Pour certains, les vacances vers le sud, c'est le chant des cigales. Pour moi, la descente vers les Pyrénées, ce sont les arabesques de milans, déjà au-dessus de la route, le premier signe que, ça y est, nous y sommes !
En Loire-Atlantique, parfois un milan noir en migration, mais pas de milan royal...
Le milan royal, c'est l'élégance faite rapace, les dessins fauves qui brillent au soleil, les ailes coudées, la queue échancrée...
photo avril 2016
Et puis, vient l’éblouissement du vert de mai, différent de celui d’avril plus vert, moins tendre, mais plus doux que celui de juin.
Et puis le sentier qui s’élève, la pierre mouillée qui glisse, la récompense de la vallée qui s'étire, vers Gavarnie...
A la croix de Sia
Et puis, mai est le mois des fleurs, juste le moment de la benoîte des ruisseaux dont je ne me lasse pas d'admirer l’œil carminé sous les cascades et au bord des ruisselets.
Dans mon jardin , où elle squatte volontiers, la benoîte a de petites fleurs jaunes...
Tandis que là... Corine identifie plutôt le géranium phaeum...
Douceurs colorées au bord des chemins...Fleurs d'ici et aussi de là-bas, les ancolies et les asphodèles...
Des ruisseaux ? Les cardamines me semblent plus généreuses, plus joufflues... C'est la Cardamine raphanifolia.
Les petits géraniums, légers, variés...
D'où sort-il , celui-ci ? D'un jardin ? Sauvages, les coquelicots ne sont-ils pas rouges ? Celui-ci est jaune, tout à fait sauvage, rencontré dans des coins reculés...C'est le Meconopsis cambrica...
Une vraie découverte, ces deux orchidées...Je connaissais l'orchis mâle, présente parfois dans les prés de ma région, ...mais celle-ci, vanille -fraise, serait-ce l'orchis globuleux ? Merci à Pierroupour l'identification de l'orchis brûlé...
Et celle-ci, élégante et racée, serait-ce l'orchis cephalanthera longifolia ?
Une rencontre pyrénéenne inédite, une découverte précieuse..
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Par Capucyne le 29 Juin 2019 à 06:00
Puisqu'il fait (trop) chaud, je vais vous envoyer les embruns pyrénéens des torrents du Pont D'Espagne.
Le site est grandiose, si grandiose que plein de gens célèbres, Chateaubriand, Victor Hugo, Georges Sand sont venus y trouver fraîcheur, repos et...inspiration.
Hélas, tant de beauté et tant de monde attirent, immanquablement...les aménageurs ! Une hôtellerie est construite, un pont est reconstruit, des chemins sont créés, des barrières sont érigées pour protéger les imprudents du gouffre où se jettent de toute leur impétuosité les deux torrents qui se rejoignent dans un tumulte d'écume ! Eternel dilemme entre liberté et sécurité...entre nature et aménagement"...Allez, le lieu est tellement beau et sauvage que l'on arrive presque à oublier les barrières... (j'ai dit "presque")
Si vous avez bien profité de la fraîcheur des torrents, je peux vous emmener au lac de Gaube; le chemin monte ; il a été aménagé (encore ? oui, mais bien fait tout de même !) en une sorte d'allée romaine faite de gros blocs de pierres formant des sortes de marches...Pas vraiment aisé, le chemin, surtout lorsque l'on n'est pas très grand !( Les "marches" ont dû être faites par de grands gaillards aux longues jambes !)
Une heure un quart pus tard, la récompense est là : le lac de Gaube se découvre brusquement.
"On dirait que le ciel, en cette solitude, se contemple dans l'onde, et que les monts, là-bas, écoutent, recueillis dans leur grave attitude, un mystère divin que l'homme n'entend pas." Baudelaire, au lac de Gaube, en 1838...
Il suffit d'un pas, d'un mètre, pour que le lac change d'aspect, découvre la limpidité de ses eaux, de ses pierres, de ses couleurs...
A droite, un chemin va vers le fond du lac
Là-bas, nous nous mouillons copieusement les pieds dans les bras du torrent (c'est encore tôt dans la saison) et repérons un petit îlot, pour pique-niquer...
Le retour au pont d'Espagne nous réserve une surprise...
...une surprise devant laquelle je suis restée encore et encore...
le soleil de l'après-midi joue avec l'exubérance des torrents et transforme la brume d'eau en arc-en ciel !!!
C'est presque irréel...Ce n'est pas un arc en ciel fugace, comme ils le sont presque toujours, non, c'est un arc-en-ciel installé dans ses éclaboussures et qui joue à les iriser de toutes les couleurs de ...l'arc-en ciel !
J'ai l'impression d'être dans un décor de théâtre, ou de cinéma , sur le lac où Louis II de Bavière s’aventure dans son bateau improbable (pour ceux qui ont vu ce film de Visconti :" Ludwig ou le crépuscule des dieux")
Mais non, pas de décor, pas de théâtre, pas de peinture, non plus...et je me dis que, décidément, la nature fait toujours mieux que tout !
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Par Capucyne le 26 Juin 2019 à 15:08
Mes autres vacances dans les Pyrénées avaient généralement lieu plus tôt, en avril, entre printemps et hiver...
Deux (ou trois fois), le cirque de Gavarnie nous a montré sa face plus ou moins enneigée :
Mais cette fois, nous avons décidé d'aller découvrir le cirque d'Estaubé, moins grand, d'accès possible seulement par le sentier de montagne, ce qui le rend moins fréquenté...
Le chemin part du lac de barrage
pour s'enfoncer
dans un long vallon,
plus long que celui de Gavarnie
Après un long cheminement
le long du torrent,
on commence à apercevoir
le haut du cirque enneigé
Le cirque se dévoile peu à peu...
C'est mai, mai tout fleuri de gentianes, de papillons...
...tout fleuri aussi de populages qui se baignent les pieds dans le torrent au bord duquel nous pique-niquons! C'est que...nous ne sommes pas encore arrivés : il est tout en longueur ce vallon !
Le vallon s'étire, s'étire, jusqu'aux névés...
Puis c'est la redescente, toujours avec le bouillonnement du torrent en fond sonore ...
Et bientôt, les roches et l'eau nous offrent un festival de couleurs. le gris crayeux devient jaune, ocre, le gris ardoise se mêle aux bleus, aux turquoises...
Et puis, un sifflement ! Alerte ! des touristes !
Des touristes ??? Non, ça va, ils marchent et ne sont pas nombreux ...
Les marmottes, trop dérangées, ont déserté le cirque de Gavarnie, mais sont toujours bien présentes au cirque d'Estaubé...
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Par Capucyne le 9 Mai 2017 à 13:43
Vous la reconnaissez ? C'est l'alliaire,
bien sûr !
Ceux qui ont raté ma recette
de beurre d’alliaire
peuvent aller s'en préparer
une petite tartine ! C'est bon et c'est ici:
Pourquoi je vous parle encore de cette plante ? C'est qu'en montant au lac de Soum, là, dans les sous-bois, tout à coup, un tapis ? Non, un champ d'alliaires, bien serrées, bien drues, à vous en faire saliver en plein effort ! Que faire ? En cueillir pour le soir et les laisser mariner dans le sac à dos toute la journée au risque de se retrouver avec une pâtée , parfumée (hum !) à l'arrivée ? Abandon de l'idée...Juste une photo...
Il est parfois un petit regret, comme celui-là...Là, par exemple, dans ce sous-bois...une ravissante parisette, puis deux, puis trois, puis...cinq, pas plus...l'envie d'en prendre une, mais non, il y en a trop peu (même si certaines sont enfouies à moitiié sous un tas de branchages déposés là...Là encore, juste les photos ! Mais un petit regret quand même...Elle serait bien , cette jolie plante, à l'ombre du mur, dans le jardin...Elle aurait été bien...mieux peut-être qu'enfouie sous les branchages...
Le paysage change...Les sous-bois laissent la place à une sorte de lande où le chemin se perd...
Il est là, le lac de Soum, vu les autres années sous la neige, mais cette fois entouré de lande calcinée (technique de"nettoyage "? incendie ?
Les années se suivent sans se ressembler, seulement dix jours plus tard dans la saison...
Ci-dessous, le lac de Soum en avril 2015 !
Et c'est en redescendant que nous "tombons" sur un autre tapis, un autre champ, jaune celui-là, dans le lit d'un petit cours d'eau : celui du populage des marais !
Cette fois, devant cette profusion, je me suis permis d'en prélever un tout petit pied pour ma mare !
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