Dans la course à la floraison des rosiers, il en est deux qui ont bien pris leur temps !

Alors qu'à côté d'eux Isabelle Autissier et Alphonse Daudet explosaient littéralement en feu d'artifice,

Isabelle Autissier en mai

Alphonse Daudet en mai

...les rosiers Jade et André le Nôtre prenaient leur temps, semblant peaufiner à l'infini la perfection de leurs pétales...

Le résultat de tant de précautions est apparu fin juin...

Jade

jade, dont la fleur semble toujours prête à baisser la tête, ce qui lui donne une sorte de charme alangui...

...et André le Nôtre, très parfumé, au port plus altier mais qui a le défaut de ne pas supporter la pluie. Et , côté pluie, il a été servi, ce qui a eu la fâcheuse conséquence de faire pourrir les boutons avant leur floraison...parfois...

J'ai longtemps boudé les roseraies. Enfin, non, pas boudé vraiment, mais il manquait dans ces alignements colorés et parfumés, un je-ne-sais-quoi...

C'est qu'il me semble qu'un rosier a un petit air raide, rigide, compensé par le beauté de la fleur, mais quand même... Et puis...désherber les rosiers n'est pas une partie de plaisir !Chez moi, les liserons les adorent  et puis, quand vous avez plusieurs rosiers côte à côté, ils éprouvent un malin plaisir à vous piquer à droite, piquer à gauche, tandis que vous vous efforcez de débusquer l’herbe tenace qui s'est justement collée sournoisement au pied du rosier...

Depuis quelque temps, je les préfère isolés et associés à d’autres fleurs, plus légères, les unes mettant en valeur les autres et vis et versa...

Et comme je laisse le plus possible les fleurs sauvages s'installer, et que c'est le mois des marguerites, ces grandes fleurs toutes simples s'associent magnifiquement bien à ...tous les rosiers !

Elles enveloppent de leur ballet foufou les rosiers nains dans leurs grands pots :

le bonbon rose qu'est "Maestro Babylon eyes"

"Coral Babylon eyes"

La "Belle Sultane" qui flirte aussi avec les campanules sauvages (poussées toutes seules et que je prends garde à ne pas arracher !)

Cette rose rouge orangé, installée depuis peu et que j'appelle "la Hautière" car elle vient d'une bouture prise dans ce lieu-dit, la joue presque ton sur ton, mais pas tout à fait , avec les pavots de Californie :!

Cette petite nouvelle dont je ne connais pas le nom non plus est toute  tendre à côté des camapnules sauvages et des marguerites, bien sûr !

Les roses plus installées flirtent aussi avec bonheur avec les sauvages de mai !

La hautaine Comtesse de Moët et Chandon:

La prolifique "Alphonse Daudet"

 En fait, je n'ai pas eu besoin d’essayer d’harmoniser roses et autres fleurs : les sauvages marguerites, coquelicots, pavots de Californie, campanules ont fait le travail toutes seules !

Mais après ? Rien n'est plus moche qu'un pied de rosier sur la terre nue en juillet-août : j'ai donc planté quelques cosmos dans le coin rosiers et des géraniums pour couvrir un peu ces pieds nus...

Mai est traditionnellement le mois des roses...Cette année, la mi-avril (le 16) a vu déjà la petite course à qui sera la première ! (pourtant, il fait froid !)

Trois ex-æquo se partagent le podium :

Deux des rosiers nains : Coral babylon eyes et Maestro Babylon eyes :

Comme l'an dernier, il arrive bon premier,  Coral Babylon eyes qui change de couleur au fil de la floraison

Son petit frère à la magnifique robe rose perlée de gouttelettes,  Maestro Babylon eyes !

Et puis, jamais en reste lui non plus, mon beau Pacific dream à la robe changeante...Pour l'instant les premières fleurs semblent venues en éclaireur pour tester le temps, guère engageant...Mais plus tard...!

Avec les rosiers plus "modernes", classiques, du jardin, nous aurons fait le tour du mois des roses !

Le coin des roses (au début, il y avait un coin des roses) n'échappe pas à la règle instaurée par les coquelicots et pavots de Californie : ils poussent où ils veulent, fût-ce parmi les sacro-saintes roses ! Et comme les marguerites n'en font aussi qu'à leur tête, il n'y a plus vraiment un coin rosiers. Et de plus en plus, je vais mélanger les roses à d'autres fleurs, pour casser un peu le côté figé des roseraies...

Ici, donc, voici la rose Isabelle Autissier avec pavots, coquelicots et marguerites.

"Isabelle Autissier " et sa délicatesse un peu transparente...

"Isabelle Autissier" à gauche, au centre "Alphonse Daudet", et à droite , une rose rouge dont je ne connais pas le nom. Au premier plan, un essai : j'ai planté des géraniums pour couvrir le sol .

Du rose à l'abricot, "Alphonse Daudet."

Les roses rouges, généreuses et florifères

Pas très florifère, d'un rose pâle délicat mais  au parfum puissant, voici "André le Nôtre.  Avec Jade, ce fut cette année le dernier à fleurir.

La belle "Jade", à l'allure de rose ancienne dont elle a le petit défaut de pencher la tête...

La comtesse de Moët et Chandon de tout temps attire les insectes. Tous les ans c'est la même chose : je trouve un bel endormi (ou moins endormi) dans les plis roses de ses draps !!!

Un Oedemère mâle aux grosses cuisses !

Sans oublier le magnifique "The Fairy" aux pompons roses  ...

Comme ses frères de la collection Babylon eyes, Coral Babylon eyes est un rosier nain , hybride du rosier de Perse, dont les fleurs simples sont légères et changent de couleur au fil de leur floraison. Celui-ci est issu d'une bouture , et résiste bien à la sécheresse.  Cette année, il fut,  avec Pacific Dream, le premier en fleurs...et...il continue...je l'ai mis en pot  pour qu'il n'ait pas l'air perdu en pleine terre !

Commandé chez "Promesses de fleurs", le second, Glorious Babylon eyes est le plus lumineux avec ses fleurs jaune-crème au cœur rouge sombre. Comme le Coral, la couleur des fleurs dépend de leur avancement. Du jaune intense du bouton, au crème pâle en fin de floraison...

Le troisième, Maestro Babylon eyes,  est moins changeant, mais développe des fleurs semi-doubles, groupées, d'un beau rose au cœur foncé.

Très gracieux et..photogénique ! Un amour de petit rosier !