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Plus rarement que l’hiver dernier qui voyait la visite journalière d'un couple, ce pic épeiche mâle vient parfois. Il s’agit du mâle (occiput rouge)
Sur la première photo, on peut même voir sa langue et l'intérieur de son bec, rouge, véritable ciseau à bois chez les pics !
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Mon blog est un blog-nature, vous le savez. De temps en temps j'aime vous faire un clin d’œil avec une revue, un livre qui parlent de nature. Il est des livres techniques, pratiques, sur le jardin par exemple, il est des livres qui mêlent littérature et nature...
Ecrivain-poète, poète-philosophe, amoureux de la vie sous ses formes les plus simples, Christian Bobin , mort en novembre 2022, regarde, contemple, émerveillé et authentique...
Voici une phrase, extraite d'un hors-série du magazine "Psychologies":
Christian Bobin, le passeur de lumière
« Peu d'écrivains auront autant que lui touché la dimension poétique de la vie, qu'il a su transmettre au grand public. Car on ne sort pas indemne de la lecture de ses ouvrages, tous aussi généreux que profonds."Pascale SenkJ'ai eu envie d'extraire quelques passages de ses livres (pas un en particulier, mais tous ses livres ; j'en ai trente, mais il en a écrit deux fois plus au moins), quelques images, quelques regards sur la nature, quelques bulles de poésie, apaisée et apaisante.(Les photos qui illustrent ces extraits de textes sont les miennes)."...Les nuages comme des brouillons jetés dans la corbeille du bleu."Christian BobinLa nuit du cœurIl n'y a pas une seule faute d'orthographe dans l'écriture de la nature. Rien à corriger dans le ralenti de l'épervier au zénith, dans les anecdotes colportées à bas bruit par les fleurs de la prairie, ou dans la main du vent agitant son théâtre d'ombres.Christian BobinLa grande Vie
Sans doute ne te reverrai-je jamais.Tu ne m'as pas vu _ encore que je n 'en sois pas très sûr.Vous les animaux, vous avez une singulière façon de voir _ par vos nerfs, vos muscles, votre dos, autant que par vos yeux.Tu venais d 'atterrir de l 'autre côté de la vitre,sur l 'herbe verte du pré. Noir sur vert, et cette pâte orangée de ton bec, lumineuse comme une lampe Émile Gallé. Tiens, me suis-je dit en te voyant : du courrier. Un mot du ciel qui n 'oublie pas ses égarés. Tu es resté dix secondes devant la fenêtre. C 'était plus qu 'il n 'en fallait. Dieu faisait sa page d 'écriture, une goutte d 'encre noire tombait sur le pré. Tu étais cette tache noire avec un rien d'orangé, le grand prêtre de l 'insouciance, porteur distrait de la très bonne nouvelle : la vie est à vivre sans crainte puisque 'elle estl' inespérée qui arrive, la très souple que rien ne brise. Dix secondes, et tu as filé au ras de l 'herbe jusque dans le bois, àl 'autre bout de mes yeux. Le passage devant la fenêtred 'un ange en robe noirene m 'aurait pas mieux apaisé.Christian Bobinla grande vieDeux choses importantes sont arrivées aujourd’hui. J'ai tout de suite su qu'il n'y en aurait pas d’autres. A deux heures de l'après-midi c'était plié. Deux émerveillements c'est beaucoup pour un seul jour, non ? Le premier miracle c'était la tête du cheval brun chocolat enfoncée dans l'herbe haute noyée de boutons d'or. L'animal mangeait, éclaboussé d'or et d'émeraude. Manger est un travail sérieux. Sérieux et rêveur à la fois. J'étais si heureux de le voir. Allons, le ciel ne s'effondrerait pas encore ce jour-là puisqu'un sage à tête de cheval mâchait la lumière verte mouillée de pièces d'or.
Christian Bobin
L'homme-joie
...la neige est une enfant en robe blanche, une petite fille qui fait ses premiers pas sur terre, ...elle apparaît, elle disparaît, elle réapparaît l'année suivante et elle a toujours le même âge, elle ne vieillit pas, tu lui ressembles désormais...tu ne vieilliras plus et ton nom, jusqu’à la fin des temps, à le prononcer, fera venir sur le bout de ma langue cette fraîcheur des premiers flocons de neige, trois petits tours, deux airs de danse...
Christian Bobin
La plus que vive
Marcher dans la nature, c'est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.Christian Bobin-La lumière du mondeJe pense à tes yeux, petit chat.Qui donc allume les yeux des bêtes et les fait si purs?Tes yeux étaient deux vitres derrière lesquellesun ange délinquant me dévisageait en silence.[...]Les animaux sont des théologiens muets.Leurs nerfs sont les cordes du ciel.[...]et c'était comme si Dieu en personne,lassé de me voir écrire,versait l'encre noire de ton pelage sur mes mots.Christian BobinLa grande vieLes vaches ruminent un poème. Mon cœur comme une boule de bowling file dans le couloir mouillé de leurs yeux.
Christian Bobin
Le muguet rouge
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Malgré leur propension à faire le dos rond pour se protéger de la pluie et à regarder obstinément le sol, nous privant du charme de leur frimousse (à moins de se contorsionner), j'aime les hellébores.
Quand je vous ai montré celles du jardin (ici), la petite dernière, jupe grenat et fleur simple, cadeau d'un ami, n'était pas encore arrivée.
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Moins, beaucoup moins d'oiseaux au jardin, mais depuis la fin janvier , une petite troupe de tarins des aulnes est tout de même assidue.
Une femelle
et, outre le rouge-gorge et les mésanges habituelles, quelques visiteurs plus occasionnels mais fidèles :
la petite troupe des mésanges à longue queue que l'on n'appelle plus ainsi (puisque ce ne sont pas des mésanges !), mais des orites, qui s'annoncent à grand renfort de babillages bavards et légers et qui promènent leur plumage chamoisé de branche en branche ...et de boule de graisse en boule de graisse :
Visite régulière aussi d'une mésange huppée (alors que les autres années, elles étaient plusieurs à visiter les cônes du pin à l'automne et les mangeoires en hiver).
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Le 10 février, c'était le premier de l’an chinois qui correspond aussi là-bas au premier jour du printemps.
En faisant un tour de jardin, je me suis demandé s'il n’avait pas, par fantaisie, décidé de se mettre à l'heure asiatique avec des floraisons nettement en avance sur notre bon vieux printemps français !
Les petites fleurs pascales pointent le bout de leur nez, comme les violettes !
Les primevères se sont dit "pourquoi pas la primavera chinoise" ?
Même les soucis en ont perdu la tête !
Beaucoup plus sages et moins tourneboulées par la météo asiatique, les hellébores pouirsuivent leur chemin et s’épanouissent : les promesses du mois dernier deviennent réalité.
Les simples, blanches picotées ou roses s'ouvrent
Les deux doubles rose foncé sont un peu différentes : piquetées de délicieuses taches de rousseur...
...ou non piquetées... Et enfin la belle Frou-frou, aux jupons dansants superposés
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