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En montagne, le soleil joue à cache-cache derrière les reliefs, se lève, apparaît, disparaît, réapparaît, se couche (tôt)...créant un perpétuel va et vient entre l'ombre et la lumière...
2 - Ombre et lumière
Le premier jour de cette semaine bessanaise, le hameau de la Goulaz , dans l'ombre, tout le temps dans l'ombre à cette époque, semble endormi dans son (petit) burnous,de neige...Un habitant à l'année, quelques autres selon les moments, dans ces vieux chalets frileux.
Tout autour, le silence d'un paysage en noir et blanc, à peine teinté par moments d'une ombre bleutée...
Deux jours plus tard, en allant aux Vincendières, plus haut dans la vallée, j'ai la surprise de voir la Goulaz illuminée par les rayons du soleil ! Une première qui a bien duré une bonne demi-heure !
Les Vincendières , allons-y, justement. C'est la vallée d'Avérole, dont le premier hameau, près de Bessans est la Goulaz. Déjà, de Bessans à la Goulaz, plus de route l’hiver...mais ensuite, plus de route non plus, ce qui explique que l'hiver, il n'y a personne dans les hameaux des Vincendières et d' Avérole... Au début du XXème siècle, il n'y avait pas de route non plus et les hameaux étaient occupés...Autre vie, autre philosophie...
La piste est damée, une bonne partie du chemin, mais après la Goulaz, non, pas depuis les récentes chutes de neige. Il n'y a personne, (nous avons croisé quatre personnes en raquettes), le silence est total, vous savez, ce silence tout ouaté de neige, les arbres sont blancs, la vallée est dans l'ombre, la neige qui s'enfonce rend la marche...réchauffante !
Au départ de Bessans, damage, lumière, le plateau est assez large...
Dans la vallée d'Avérole, contraste entre ombre et lumière
Aux Vincendières, pique-nique, debout pour le baryton, les fesses sur la glace pour moi...Une petit bise nous fait un chaud et froid après les efforts de la marche. Les doigts sont gelés, nous passons la tartine d'une main à l'autre, pendant que la première essaie de se réchauffer dans le gant... Mais c'est beau, cette ombre toute douce, par moments et par endroits éclairée d’un rayon, comme un projecteur sur le décor...c'est féérique, car si les photos sont obligées de cadrer un endroit particulier, l’œil, lui, peut tout englober à 360°
Et maintenant, quittons les Vincendières pour retourner vers Bessans, Bessans qui se réveille sous une petite couette supplémentaire
Et là, nous partons vers les étangs, en direction du col de la Madeleine...
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Haute-Maurienne, le bout de la vallée, Bessans...Bessans la belle, Bessans la blanche, Bessans la neige...
Bessans qui me manquait et que j'ai retrouvée avec joie pour une semaine !
Eh oui, la neige me manque, ici où maintenant, elle ne tombe plus jamais...
Arrivée samedi, j'ai été un petit peu déçue, un tout petit peu: il n'avait pas neigé depuis deux semaines, le soleil avait un peu érodé la couche de blanc et ce qui restait était un peu "saveté", comme disait ma grand-mère....dans le village. Mais derrière la bâtisse, le plateau immaculé était bien toujours là.
1- De la fenêtre
Alors, je me suis amusée, tout au long de cette semaine, à observer , de la fenêtre , les variations de blanc, de gris, de bleu, de flou, de lumière, et voici , seulement depuis l'encadrement de la fenêtre,cette nature, toujours semblable et toujours différente...
Dimanche matin : 8 h 30 :le graphisme des branches au premier plan, le temps gris, les sapins du fond, estompés...bref, un temps gris de neige.
Dimanche soir, cadeau de réveillon...la neige, toujours derrière la fenêtre , un peu plus à droite...
Lundi matin : 8 h 30 :la neige a lavé le paysage, les arbres ont pris "du poids", la journée commence par quelques lueurs bleutées....avant l'écharpe de soleil...
Mardi soir :après une journée un peu grise et uniforme, nouveau cadeau...
Mercredi matin : 8 h 30 : la neige est devenue résolument bleue et lumière, les branches se sont alourdies !
Jeudi matin : 8 h 30 : plus rien à voir avec la lumière grise et blafarde du premier matin !
Vendredi matin : 8 h 30 : retour à la douceur bleutée, la lumière est indécise...
Il a neigé toute la journée. Vendredi soir : n'étaient les arbres , de plus en plus alourdis au premier plan, on ne verrait plus les contours...c'est le grand blanc !
Après vous avoir posté derrière la fenêtre, aux prochains articles, je vous emmène marcher dans le blanc, ...
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Tout juste sorties du four de l'imprimante, elles sont arrivées , pour Noël, qui sait ! C'est vrai que c'est une idée de cadeau intelligent, utile, enrichissant, beau aussi (voir les magnifiques photos et aquarelles de la grande Salamandre...)
Et avec le code 7COMSA23, les lecteurs de mon blog bénéficient d'un septième numéro gratuit pour tout abonnement ou réabonnement....
La Salamandre adultes est de saison avec son dossier central sur "mes beaux sapins"
Et c'est là que l'on apprend que le roi des forêts , le sapin blanc, existe bel et bien : non pas le sapin vert peinturluré de blanc pour faire neige, non, le vrai de blanc !
"Voici le sapin blanc. Blanc comme les fines bandes qui ornent ses douces aiguilles fleurant bon la mandarine. Blanc aussi en référence à son tronc d’argent, où viennent se dessiner quelques rides quand il prend de la bouteille. Il appartient au genre Abies, qui réunit une quarantaine d’espèces dans toutes les régions tempérées de l’hémisphère nord. C’est le seul représentant de sa lignée qui a pris naturellement racine dans nos sols les plus frais, surtout en moyenne montagne. Là, ce majestueux résineux supporte des frimas à -30 °C, bien campé sur son tronc rectiligne"
Mais l'autre roi des forêts, c'est la sapin...rouge, l'épicéa... Le réchauffement climatique amorce une grande migration des sapins !
Connaissez-vous le ...sapin d"épices ?
Dans ce numéro, aussi, le grand bal des huppés avec les délicieux dessins de Sylvain Leparoux, la discrète genette, les pages photos "la palme des plumes...etc...etc...
Pour les moyens, la Salamandre junior nous raconte le vie sauvage du chat...sauvage :
Et puis, ce truc incroyable : le tardigrade, comment tresser une mangeoire de Noël, un magnifique poster du chat sauvage, une découverte de la météo, une randonnée en raquettes pour découvrir, la différence entre nivéole et perce-neige, une BD...etc...
Pour les plus petits, la toujours jolie petite Salamandre, avec cette fois le petit cygne, ce "vilain petit canard"
...son doux portrait en poster, une page de coloriages sur les oiseaux, une découverte du chamois, plein de jeux et d'histoires, les animaux qui hibernent et ceux qui ...hivernent...
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Si vous vous promenez, le regard un peu curieux, vous découvrez, à l'automne, une petite merveille, le fusain !
LE fusain ? Mais quel fusain ? Non pas les fusains multiples et variés de jardineries, dont les fusains du Japon (ceux-là, vous ne les verrez pas en levant le nez dans la campagne), mais notre fusain local, le fusain d'Europe.
Fusain du jardin
J'en ai un au jartdin que je couve des yeux au printemps car les chenilles l'adorent et cela fait deux ans que je les enlève, manu militari,,avant qu'elles ne fassent un festin des feuilles de mon petit fusain (ça ne devient pas très grand, un fusain) et ne lui ôtent toutes ses feuilles en deux ou trois jours ! C'est en effet la plante-hôte de la chenille de l’hyponomeute du fusain, un petit papillon blanc à petits points...Mon arbuste est situé à deux mètres du nichoir des mésanges...je m’étais dit, chic alors, elles vont se charger du nettoyage ! Et bien, ,pas du tout, ou en tout cas, pas de façon efficace : sur ce coup là, elles m'ont déçue : je leur offre le couvert en hiver, le gîte au printemps...en contre-partie, elles doivent assurer une certaine surveillance, non ?...
Sauvé des chenilles voraces, c’est en ce moment que mon fusain est dans toute sa gloire automnale et qu'il balance au vent ses bonnets roses, ses bonnets d'évêque que l'on nomme aussi bonnets de curé, mais évidemment, c'est moins prestigieux et autant l'on voit bien les évêques affublés d'un couvre-chef coloré de toute la pourpre cardinalice, autant un curé avec un bonnet rose sur la tête...bref...disons donc bonnets d'évêques.
Par mimétisme peut-être, ou parce que la nature est une artiste, les feuilles elles aussi se teintent d'un beige rosé en harmonie avec les bonnets !
Et cerise sur le gâteau (ou pompon sur le bonnet si vous préférez), le bonnet laisse au fil des jours apparaître de petites graines recouvertes d'une pulpe orange comme un bonbon acidulé , un bonbon pour les oiseaux et en particulier le rouge-gorge !
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Eh non ! Ces deux photos automnales ne sont pas celles de cet automne, mais bien celles de l'été 2022 ! Un été hélas sec et rouillé...
Lors de notre semaine lotoise de la fin octobre, , la même randonnée nous a offert un Causse plutôt estival par ses couleurs, encore bien vert...
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...mais pourtant automnal sous une bonne douche qui nous a accompagnés sur la moitié de la randonnée !
Le joli lac des Fargues, le trou d'eau aux libellules de l'été fait des ronds...
Pourtant , cette fois, nous sommes à mi-chemin et il est inutile de faire demi-tour...On serre les dents, on cligne les yeux, la pluie fait cloc cloc sur la cape, s'infiltre dans le cou...Notre courage sera récompensé, car arrivés aux lacs du Cornouiller...
...un petit coin de bleu vient nous caresser la joue pour nous féliciter de notre persévérance et...nous sécher un petit peu !
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