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Par Capucyne le 4 Août 2012 à 06:00
C'était le 1er août...Une balade de 4 kms prévue autour de l'étang de Clégreuc, en Loire-Atlantique, est devenue, faute de carte et de balisage, une errance de 17 ou 18 kms, dans la campagne près de ce magnifique étang paradis des oiseaux et des papillons...
Mais, si nous ne nous étions pas égarés, nous n'aurions pas fait cette rencontre, dans un champ de triticale (cette céréale hybride entre le blé et le seigle, cultivée surtout comme céréale fourragère).
Ce sont d'abord ses bois qui émergent au dessus des épis...on distingue son élégant museau chamoisé tandis qu' il flane dans le champ...
Mais soudain, il nous aperçoit et se sauve par bonds gracieux jusqu'à la lisière du champ, là-bas où des meules de foin sont à sécher...
Une demi-heure plus tard, (perdus !!! ) nous repassons devant le champ et cette fois, c'est la chevrette qui paraît et disparaît parmi les épis, on aperçoit sa tête, ou son dos...tandis que derrière elles, deux petits gambadent...
Elle aussi regagne la lisière en sautant par dessus les tiges, les deux petits (pas si petits que ça!) sur ses talons...
...pour laisser la place à nouveau au petit mâle de tout à l'heure. Moins craintif que la première fois, ou moins surpris, il nous laisse l'admirer avant d'aller retrouver sa famille...
J'ai une pensée pour le propriétaire du triticale, en espérant que les bonds élégants des chevreuils ne font pas plus de mal à ses céréales que la pluie et le vent de juillet !
Voici venu le temps d'une pause estivale ...
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Par Capucyne le 6 Mai 2012 à 06:00
A la recherche de la fritillaire, j'étais partie dans le marais Audubon en avril. : Le marais Audubon en avril: fritillaire pintade
Petit retour ce 1er mai...
En se promenant sur les sentiers des marais Audubon, le long des aulnes têtards, on peut observer quelques-uns de ses habitants :
l' aigrette garzette,
tout
de blanc vêtue
mais au
bec noir
Mêlés aux aigrettes,cherchant leur nourriture au pied des bovins, de grands oiseaux blancs à tête noire et au long bec recourbé , ne passent pas inaperçus : ce sont les ibis sacrés.
Sacrés ? Ils le sont certainement en Afrique, leur région d'origine.
Ils ont été introduits en France en 1970 par le zoo de Branféré en Loire-Atlantique. Mais...quelques uns se sont échappés et se sont fort bien acclimatés dans l'estuaire et la région...à tel point qu'il a été question de les chasser pour protéger de leur concurrence la faune locale...
Ces magnifiques oiseaux se nourrissent aussi de petits animaux aquatiques mais ne dédaignent pas, à l'occasion, les oeufs d'autres habitants du marais...
Or, dans les marais , une espèce est fragile et menacée: c'est le râle des genêts.
Le râle des genêts est un migrateur qui revient d'Afrique en avril -mai. Cet oiseau a une niche écologique très étroite qui le cantonne essentiellement à notre région , en vallée de la Loire et dans l'estuaire.Des printemps secs, de nombreuses prairies de fauche mises en culture (maïs) ou urbanisées ont contribué à détruire son habitat La LPO a acheté 400 ha de terrain pour préserver l'espèce.
Il est presque certain que l'ibis sacré doit s'approprier aussi quelques oeufs du râle des genêts et comme l'espèce est fragilisée....Un habitant du marais nous a conté qu'il y a actuellement une campagne de stérilisation des ibis. Ailleurs, on parle d'autoriser la chasse pour détruire l'espèce...Depuis trois ans, j'ai remarqué que leur nombre a très fortement diminué...
En réalité , on ne connaît pas l'impact de la présence de l'ibis sur les autres espèces. Mais ce qui est sûr, c'est que l'homme, qui a introduit ici cette espèce africaine (l'ibis sacré), et qui a aussi grandement contribué à détruire l'habitat du râles des genêts maintenant menacé de disparition, envisage maintenant d'exterminer les ibis !
Sur un piquet,
un petit
passereau
à l'oeil barré
de noir :
c'est le
traquet
motteux
Un ragondin apeuré se cache sous les racines emmêlées, le long de la berge...
Sur un arbre, qui chante ainsi , ? Je l'aperçois : hélas, il nous tourne le dos, on ne voit que le dessous de sa queue...
Mais au moment où il s'envole, il me présente son profil taché de rouge et je crois reconnaître la linotte mélodieuse...
Le long des
berges,
ces éclairs
jaunes :
c'est la
bergeronnette
printannière
(ou des
ruisseaux ?
Difficile de
faire la
différence)...
A suivre : Oiseaux du marais Audubon -2- les cigognes
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Par Capucyne le 27 Avril 2012 à 06:00
Présentes aussi en ce mois d'avril dans le marais,
voici les touffes jaunes du soucis
des marais
ou
populage
des marais (caltha palustris),
en attendant l'éclat
jaune des
iris d'eau
pas encore fleuris.
La gracieuse cardamine
des prés,
que l'on
qualifie aussi de "cresson",
à la saveur légèrement piquante,
( et qui se
mange ,
tout comme la cardamine hirsute
des jardins)
Sur la cardamine hirsute, voir :Tartine de cardamine hirsute
Et voici
la rose légèreté
des lychnis à fleurs de coucou
(flos cuculi)
qui n'ont rien
à voir avec les coucous, oiseaux ou fleurs,
mais ne sont pas sans rappeler de gracieux oeillets,
leurs "cousins"!
Article précédent : Le marais Audubon : fritillaire pintade
Sur les oiseaux du matais Audubon : Oiseaux du marais Audubon (Loire-Atlantique)-1-
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Par Capucyne le 25 Avril 2012 à 06:00
Le marais de Coueron, nommé aussi marais Audubon, situé au nord de l'estuaire de la Loire, doit son nom à l'enfant du pays, le peintre naturaliste Jean-Jacques Audubon.
C'est un endroit protégé; le marais y est géré, et les canaux séparent des prés destinés à la pâture. C'est un peu le "pendant" de la réserve de Massereau, sur la rive sud.( La réserve de Massereau et du Migron (estuaire de la Loire) (1) )
On peut y observer un bon nombre d'oiseaux et des fleurs emblématiques des marais comme la fritillaire pintade.
Cette espèce bénéficie d'un arrêté
de protection dans
plusieurs
pays,
ainsi que dans plusieurs départements de France. Devenue très rare,
car le bulbe est détruit
par les
apports de fertilisants, cette
plante est absolument interdite
de cueillette
C'est une plante de milieux humides et en ce mois d'avril, elle est bien présente dans le marais; sa robe "tachetée pintade" sa rareté et la brièveté de sa floraison en font une curiosité et un régal pour les yeux! Sur la face interne de chaque pétale, un sillon gorgé de nectar en fait un régal pour abeilles et bourdons!
Sous le jupon de la fritillaire ...
Article suivant : Le marais Audubon : populage des marais, cardamine, lychnis
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Par Capucyne le 25 Novembre 2011 à 06:00
Ces zones humides sont aussi le domaine de la loutre ( que je n'ai pas vue ) et celui de la libellule écarlate : ce 13 novembre, elles volaient au soleil!
"Posez-vous sur une tige, voyons!, pour la photo, c'est plus joli !"
Rien à faire! Aucune n'a voulu se poser ailleurs que sur la petite route goudronnée qui traverse la réserve! Plus chaud???
Ah si, celle-ci semble se dorer au soleil sur une longue feuille séchée...Mais elle ne me semble pas très "écarlate"...
Merci à Léa link , qui me signale que si la seconde n'a pas les couleurs aussi vives que la première, c'est que c'est bien une libellule écarlate...mais la femelle.
rappel : La réserve de Massereau et du Migron (estuaire de la Loire) (1)
et : La réserve de Massereau et du Migron (estuaire de la Loire) (2)
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