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Par Capucyne le 5 Avril 2022 à 14:56
Encore une promenade dans les sous-bois et prairies humides qui nous offrent au printemps tant de trésors !
Après la Lathrée clandestine, les anémones sylvestres, les Jonquilles sauvages, cette fois je suis parie à la chasse aux belles (et rares ) fritillaires.
Elles ont leurs coins mais je tremble toujours de ne pas les retrouver au rendez-vous...Elles sont fragiles, à la merci d'arrachage (interdit), de piétinements...Elles sont bien là, cette année encore, en petite troupe le long de l'eau...
Elles penchent coquettement la tête, et nous laissent admirer leur robe tachetée du rose au violine...Les comparer à des pintades !!! Il est vrai que la robe des pintades est mouchetée, elle aussi, mais sans les subtiles nuances de celle de la Fritillaire !
Plus loin, je suis toujours surprise de trouver quelques pieds d'Orchis (mâle, je suppose), le long de l'eau.
Mais il est vrai que celle-ci aime les lieux humides. Comme pour la Fritillaire, c'est une fleur à protéger !
Plus loin, là-bas, nous avons découvert au printemps dernier, un véritable "nid" de cardamines des prés , des tapis roses tirant sur le mauve, magnifiques ! Mais, surprise, le tapis mauve de l'an dernier a laissé la place à un tapis...blanc, blanc et odorant ! Un "nid" encore, mais d'Alliaires cette fois ! Jamais je n'en ai vu autant! Là où d'ordinaire, nous peinons à dénicher un pied au bord d'un chemin, c'est dix, vingt, cent pieds qui nous tendent leurs fleurs !
L'Alliaire , mélangée à un peu d'huile ou beurre et à de la moutarde , fait d'excellentes tartines vitaminées, au subtil parfum d’ail mais en plus fin, plus délicat...Une feuille ici, une feuille là...nous veillons à ne pas dégarnir le pied et après notre petite collecte, nulle trace de notre modeste prélèvement ! La seule plante avec laquelle vous pouvez la confondre (quand elle n'est pas fleurie), c’est la Lampsane...Mais cette dernière a une feuille pétiolée à la base et...des fleurs jaunes... De tout façon, elle est comestible aussi, donc , aucun danger !
Alliaire
Ah les voilà ! les Cardamines des prés ont migré plus loin, moins nombreuses que l'an passé, mais bien présentes tout de même !
Elles se mêlent aux ficaires qui n'ont pas encore abandonné la place et forment un tapis acidulé, jaune et rose.
Comme sa cousine, la Cardamine hirsute, que l'on appelle le "cresson des jardins", (ici) la Cardamine des prés est surnommée "cresson des prés" car, comme elle, elle se déguste !
Une promenade plaisir, pour les yeux, mais aussi olfactive et gustative !!!
13 commentaires -
Par Capucyne le 22 Mars 2022 à 13:46
Un cours d'eau, des arbres, un sous-bois humide et romantique...C'est dans la vallée du Cens....
En ce moment, le tapis est blanc, du blanc des Anémones sylvie,
blanc et jaune, parsemé des étoiles éclatantes des ficaires
et du jaune plus tendre les jonquilles sauvages, les "rousinettes"...
Çà et là, quelques pointillés roses, ceux des cardamines, ou les taches pourpres de la Lathrée clandestine qui "squatte" les vieux troncs moussus...http://capucyne.eklablog.com/un-hote-des-sous-bois-humides-la-lathree-clandestine-a212258353
Les tapis se suivent et ne se ressemblent pas...Pour l'instant, l"anémone est reine, sans conteste, avant de céder la place au blanc odorant de l'aïl des ours, ou au bleu profond de la jacinthe sauvage...
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Par Capucyne le 18 Novembre 2020 à 21:45
Il y a d'abord le jardin, le plus proche, le plus saisissable à tout moment...Lorsque la feuille se baigne dans la flaque de pluie et les reflets des barreaux de la chaise, à la surface de la table de jardin...
...Lorsque l'été qui prolonge encore ses floraisons se fait bousculer par les bourrasques qui ont échevelé l'automne de l'érable...
1Km de rayon, c'est peu, c'est court...Mais qui dit rayon, dit cercle et là, je me sens mieux ! 1km de rayon c'est, 2 π r, arpenter l'automne sur une circonférence de 6, 28 km...sans compter les méandres, les zig-zag, les circonvolutions, les boucles -non, n’exagérons pas, les bouclettes ! 3,14 km2 de jeu automnal...
J'ai découvert hier matin une sente ignorée jusque -là, à travers pré (labouré par les sangliers qui ont l'air eux aussi de se confiner dans un rayon d'un kilomètre... !)... Descendre par une sente, remonter par un sentier, tourner dans les méandres du petit bois...
Et si l'on joue avec la lumière, le moment de la journée, la grisaille ou le soleil, on découvre le même monde, mais autre, changé, terni ou au contraire auréolé de lumière...
Voici deux matins (oui, c'est le matin que le spectacle est le plus beau, que la lumière fait ce cadeau au couleurs du Gesvres, tout doré , tout transparent, tout pur...) que je m'émerveille devant les ors et les cuivres de la rivière.
Contrastes...
"Oh ! Ma crème sur patte ! "s’exclame le baryton...Il faut lui pardonner, c'est la gourmandise qui parle, haut et fort, plus fort que la poésie !
Car ce sont ces vaches- là qui fournissent, c'est vrai , une crème et un yaourt sans concurrence, vendu sur le marché local...Ce sont aussi ces vaches-là qui, au printemps et en automne, sont mes voisines de jardin...
Un cormoran pêcheur...J'ai raté de peu un autre pêcheur, le Martin qui vient juste de s'envoler...
La flamme d'un cyprès-chauve en costume automnal
Foulque traversant le reflet d'un tronc...
"Tu pourrais presque dire que tu as passé le confinement au canada, remarque le Baryton !"
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Par Capucyne le 10 Mai 2020 à 10:00
C'est le dernier article que j'écris "en mode confinement", puisque demain, je pourrai élargir mon périmètre (carotte), si nous sommes sages , a dit papa fouettard, sinon...bâton !
Mais j'aurais pu en écrire bien plus tant les observations dans le jardin se télescopent à cette période de l'année ! Les visiteurs ailés, la mare qui s'est réveillée, les fleurs (c'est fou ce qu'en deux mois les floraisons changent !)
Cette 4ème balade qui tourne en boucle avec les trois autres depuis deux mois, commence, sur les deux tiers du parcours, par de petites rues...
Le dernier tiers me l'a fait choisir quand même (et puis, les choix sont vite réduits)
C'est que l'on arrive à ce petit bois...
Le chemin qui le traverse est bordé de hautes ombellifères, c'est frais, c'est printanier, c'est doux...
Là, le chemin se divise, comme s'il y avait tant à explorer ! Pourtant, ne vous y trompez pas : le petit bois aux délicieuses ombellifères se traverse en quelques minutes!
La dernière partie du chemin traverse d'un côté un pré...et quel pré ! Un pré de marguerites et de campanules sauvages...
...et de l'autre, un marigot digne de la forêt amazonienne ! Ah mais, tout petit que l'on soit, on n'en a pas moins sa dignité et on a à cœur d'offrir aux (rares) passants, à la fois la forêt, la prairie et le marais...dans un mouchoir de poche !
Sur le petit chemin, je croise de temps en temps un joggeur. Mais ce n'est pas fini ! au sortir du petit bois...le large (enfin, presque ) !
Oui, presque, parce que de chaque côté, le chemin est barré par des barrières. Barrières à gauche, barrières à droite...Demi-tour.
En un sens, c'est rassurant :si l'on n'a pas de masques, ni de tests, on a des barrières...
J'espère que demain, il sera à nouveau possible de longer les cours d'eau et les bords de mer...
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Par Capucyne le 3 Mai 2020 à 18:00
Dans mes balades "tourne en rond", voici la troisième qui n'est qu'une variante, une bifurcation de la deuxième après un tronc commun, quelques centaines de mètres sur une petite route de campagne où je rencontre souvent les mêmes personnes, un couple avec sa fille, une jolie jeune fille à la flamboyante chevelure rousse, un couple avec son chien au pelage laineux et aux yeux bleus...Sourires de connivence amusée...
Au bout, c'est le délicieux suspense du confinement...Tournerai-je à droite où à gauche ? A gauche, c'est le mystère de l'évasion 2 ...Cette fois, ce sera à droite, le long d'un champ, puis...
Après cette maison, fin de la petite route, et entrée dans ce chemin que j'aime, tout bordé de hautes ombellifères blanches et d'aubépine...j'ai une passion pour l'aubépine !
Elle commence à défleurir...mais c'est un test, si je m’enivre du parfum de l'aubépine, c'est que je n'ai pas perdu l’odorat, c'est que je n'ai pas (pour l'instant), attrapé le virus-star-du-moment !
Cette petite balade, je l’appelle in petto "la balade des ânes"...
Ils sont souvent par là, dans un de ces prés, accompagnés ou non d'un ou deux chevaux...
En ce moment, j'admire aussi ce champ de marguerites Au bout de ce petit chemin creux , la demi-heure est écoulée, en arrière toute ! Mais aujourd'hui, je me sens l'âme rebelle : cela fait des semaines que je ne peux pas aller voir si le pic-épeiche a fait son nid comme l'an dernier, au bord d'une certaine allée, un peu plus loin...c'est à un peu plus d'un kilomètre, du moins je le pense, je ne me balade pas avec un mètre d'arpenteur !
Mais comme je ne croise personne, (le but, c'est bien de ne contaminer personne et de ne pas être contamineé, n'est-ce pas, et non de se confiner dans un bocal comme un malheureux cornichon !?)... en empruntant ce petit bois...
J'essaie de retrouver l'arbre-nid du printemps dernier...ce n'est pas facile, je le trouve enfin, les petites branches ont poussé, les feuilles aussi, rien ne bouge.
Je reste là une vingtaine de minutes, à observer...pas le moindre va-et-vient...Le pic semble avoir changé de domicile...
Je n'ose pas rester trop longtemps, mais je compte bien y retourner pour en avoir le cœur net... Beaucoup de nichées sont en avance cette année, alors peut-être les petits pics sont-ils déjà partis ? J'aurais dû y aller voir plus tôt.
Demi-tour donc, je reprends le chemin de l'aubépine et des ânes que je salue au passage...
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