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Par Capucyne le 13 Juin 2014 à 06:00
François 1er a dit que l'Erdre était la plus belle rivière de France
Je ne connais pas toutes les rivières ( ! ), mais j'ai une affection particulière pour la Sèvre, plus intimiste, comme l'Erdre affluent de la Loire.
Je vous emmène au bord de l'eau depuis Clisson , petite cité aux airs de Toscane, le long de ma jolie rivière aux reflets de bronze.. Aux siècles derniers, les "levées" qui barrent son lit ont permis l'implantation de moulins ou d'usines utilisant la force de l'eau, filatures, tanneries, scieries...
La filature de la Feuillée, par exemple, a d'abord été moulin à blé, puis à papier, avant d'être filature puis tannerie...Elle n'est plus utilisée, sa cheminée penche, les bâtiments, de pierre et de brique sont réhabilités... L'eau continue de couler en bondissant par dessus les levées...
Nous passons par Cugand, en Vendée, pour rejoindre au fil de l'eau Gétigné, de nouveau en Loire-Atlantique...
De gros hippopotames placides semblent endormis dans le lit de la rivière, le dos au soleil... Les berges sont ombragées ou fleuries,
De petits ponts enjambent les remous...
Avant de revenir à Clisson, il est tentant de s'assoir sur le dos d'un hippopotame pour profiter de la fraîcheur de l'eau ! 5 commentaires
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Par Capucyne le 22 Avril 2014 à 09:00
Lorsque mes filles étaient petites, je les promenais souvent le long de cette longue allée qui menait au château de la Gascherie, sans jamais en franchir la grille...Et puis, une route a été construite, coupant le chemin d'accès à l'allée et au château.
J'ai eu envie de retrouver ce lieu...En passant par un autre chemin, je suis arrivée à une grille, je me suis enhardie, je l'ai franchie et me suis aventurée le long de l'étang...
J'ai foulé l'herbe déjà haute et me suis retrouvée au bout de cette grande allée...L'absence de passage depuis la création de la route, hormis le long du pré où broutaient des chevaux, a rendu à cette allée le charme des lieux un peu abandonnés, délaissés, peu entretenus...les herbes ont repris possession des joints qui s'effritent...Je l'ai suivie , curieuse de voir jusqu'où elle pouvait aller, avant d' être coupée par la route, barrée par une haie qui a repris son envie de sauvagerie...Sur sa droite, une trouée s'enfonce dans le bois, et c'est là que j'ai vu le chevreuil : il broutait, tout au fond de la trouée de lumière, sans m'apercevoir d'abord. Puis il m'a regardée et s'est remis à manger , sans plus s'occuper de moi, trop loin sans doute pour être inquiété de ma présence.
Je me suis éclipsée sans bruit, admirant au retour les reflets de la vieille grille jouant les "Narcisse" au bord de l'étang...
(Clin d’œil à Stellaire)
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Par Capucyne le 26 Décembre 2013 à 20:00
L'Erdre n'en peut plus ! Cette fête de Noël trop arrosée l'a rendue malade ! Incapable d'éponger ces libations venues du ciel, elle régurgite sur le chemin ...
Il fait beau, le soleil revenu la fait scintiller, mais l'Erdre n'en peut plus !
Les lutins du cyprès chauve sont tous immergés et luttent vaillamment pour sauver le grand confère de la noyade...
(Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils sont là ...et là)A la hauteur du pigeonnier du château de la Gascherie, le chemin est coupé. Mais ça tombe bien : j'ai mes chaussures de randonnée, les vieilles, celles que je recycle par beau temps et dont les semelles sont fendues... Tant pis ! Je ne vais pas rebrousser chemin ! Je patauge tant bien que mal...Plus loin, devant le château, la rivière semble à nouveau avoir voulu se dédoubler l J'ai de l'eau par-dessus les chaussures. Je n'ai jamais vu l'Erdre victime d'une telle indigestion !
Après la Gandonnière, par contre, il devient difficile de passer pour rejoindre l'embouchure de l'Hocmard. Je patouille pour faire quelques photos avant de rebrousser chemin... Au mépris de toute tentative d'élégance, j'ai roulé les jambes de mon pantalon, sous le rire goguenard des foulques... J'ai l'air de "Tintin dans la mangrove", et je franchis maintenant avec une certaine jubilation les"mares" en sens inverse avec la sensation oubliée d'avoir cinq ans !
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Par Capucyne le 20 Décembre 2013 à 06:40
Je suis partie tôt ce matin, alors qu'il faisait encore nuit. J'arrive au bord de l'Erdre bien avant le lever du soleil.
La nuit s'est activée pour nous révéler aujourd'hui encore sa secrète alchimie : l'aube de ce jour, à nulle autre pareille.
Les arbres, l'eau, les bateaux, tout semble en attente ; l'air lui-même retient son souffle, attentif à l'émergence de cette mystérieuse heure bleue qui précède le lever du soleil.
Ce matin, elle se fait douce et pâle, se teinte de reflets roses...
Même si celle-ci lui rend ses exactes couleurs, toute photo est un peu réductrice et ne peut révéler toute la magnificence de cet instant suspendu...
"Il" va paraître, mais nous sommes encore au royaume de la presque nuit qui traîne les pieds avant de lui laisser la place. Qui traîne les pieds ? Qui joue avec lui plutôt, se laisse caresser de quelques lueurs roses qu'elle enveloppe de son velouté bleu.
C'est l'heure bleue, c'est l'heure rose, c'est l'heure bleue et rose...
Peu à peu, en se faisant un peu prier, "il" va émerger ; là, à l'est, le rosé va devenir or.
De l'autre côté du regard, à l'ouest, la nuit résiste encore ; alors, le soleil choisit délicatement, amoureusement, quelques éclats blancs, celui du château de la Gascherie, celui du mât ou de la coque d'un bateau, pour repeindre l'aube à ses couleurs à coups de pinceau légers.
L'heure bleue devient peu à peu dorée...
Et moi je reste là, en extase, enveloppée. L'aube vient de se lever, pour moi qui me suis levée pour elle. J'y bois la force et la beauté de tous les matins du monde.
"C'est l'heure bleue, c'est l'heure rose..."
"Il va émerger.." " "A l'est le rosé va devenir or..."
Le soleil choisit quelques éclats blancs, celui du château de la gascherie...
...celui du mât ou de la coque d'un bateau...
"L'heure bleue devient peu à peu dorée"
L'an dernier, j'avais proposé de faire un article sur "Un si beau cadeau" (ici)
Cette année, Passion (ici) reprend l'idée avec pour thème "Un regard qui se pose".
Je réponds à sa proposition comme elle avait répondu à la mienne : ce regard, posé sur la beauté de l'aube est aussi mon cadeau de Noêl à tous les lecteurs de mon blog...
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Par Capucyne le 15 Décembre 2013 à 06:00
Loin des larges espaces et des activités humaines de l'Erdre, son affluent, le Gesvres, se fait intime. Il semble sommeiller, toujours. Je ne l'ai jamais vu autrement qu'endormi, immobile dans sa quiétude, habité d'une paix que rien ne perturbe . C'est le Boudha des cours d'eau.
Promenade en photos le long de ses berges, au soleil d'un après-midi de décembre...(7décembre)
Revoir :le Gesvres gelé
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