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Par Capucyne le 24 Juin 2015 à 18:14
A la porte de Nantes, sur l'estuaire de la Loire, faisant partie de la commune de Rezé, c'est un ancien petit port au charme préservé. D'abord une des îles de Rezé, Trentemoult a perdu son insularité lors du comblement du cours d'eau du Seil qui les cernait par le sud. Jusqu’au XIX ème siècle, c'était un petit port de pêche : les trentemousiens avaient le privilège de la pêche dans l 'estuaire de la Loire, privilège accordé par le duc de Bretagne Jean IV en 1397.
Le village a gardé ses caractéristiques de petit port de pêche aux rues étroites, aux maisons tarabiscotées serrées les unes contre les autres...
Les barges à fond plat s'aventuraient même en mer, jusqu'à la Rochelle, jusqu'à Lorient...
Au début du XIX ème siècle, la pêche est délaissée au profit du commerce maritime . Les pêcheurs deviennent marins au long cours... Les chantiers navals s'installent dans l'estuaire, la "ligne des roquios", bateaux assurant la "liaison "Nantes-Trentemoult, est créée...Peu à peu, au XX ème siècle, le village devient ouvrier, Trentemoult perd de son cachet, le quartier est déclaré insalubre et la ligne des roquios est abandonnée en 1970.
En 1979, la création d'un port de plaisance et surtout en 1990 le tournage du film "la reine blanche", de Jean-Loup Hubert, avec Catherine Deneuve, Isabelle Carré...relance l'intérêt pour le petit port... Peintures, devantures...pour le film, Trentemoult fait sa toilette et depuis, le quartier devient un lieu prisé des nantais, qui entretient son charme pittoresque : maisons peintes de couleurs vives...
Placettes accueillantes
Maisons de "cap horniers plus "aérées", avec jardins , moins à l'étroit, autour du vieux village
Les maisons traditionnelles des pêcheurs, adaptées aux crues de la Loire, étaient généralement construites sur trois niveaux. Le premier, inondable, était occupé par le cellier, la pièce d’habitation étant au deuxième niveau. Tout en haut était le grenier qui communiquait parfois avec les greniers mitoyens ; les voisins pouvaient ainsi se rencontrer sans avoir besoin d'utiliser des embarcations en cas de crue ! Les escaliers étaient en principe extérieurs pour accéder directement à la pièce d'habitation lors des inondations. Ils étaient cependant parfois doublés par un escalier intérieur. La construction des quais, au XIX ème siècle, a réduit les risques de débordement du fleuve.
Les petites maisons de pêcheurs traditionnelles n'ont pas de jardin mais compensent ce manque par une profusion de plantes et de fleurs devant la maison, sur les façades, le long des escaliers... En ce moment, c'est la fête chez les roses trémières !
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Par Capucyne le 29 Juin 2014 à 06:00
C'est la petite sœur de la Sèvre, dont elle est l'affluent.
Mêmes paysages, mêmes ombrages verts, même langueur paresseuse au saut des levées...
l'éclair bleu d'une barque sur l'éclat bleu du ciel... ... et des antennes sur le petit poste émetteur rond d'une fleur de nénuphar...Ce sont les demoiselles équilibristes...elles aiment apparemment le côté public de leurs ébats !
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Par Capucyne le 13 Juin 2014 à 06:00
François 1er a dit que l'Erdre était la plus belle rivière de France
Je ne connais pas toutes les rivières ( ! ), mais j'ai une affection particulière pour la Sèvre, plus intimiste, comme l'Erdre affluent de la Loire.
Je vous emmène au bord de l'eau depuis Clisson , petite cité aux airs de Toscane, le long de ma jolie rivière aux reflets de bronze.. Aux siècles derniers, les "levées" qui barrent son lit ont permis l'implantation de moulins ou d'usines utilisant la force de l'eau, filatures, tanneries, scieries...
La filature de la Feuillée, par exemple, a d'abord été moulin à blé, puis à papier, avant d'être filature puis tannerie...Elle n'est plus utilisée, sa cheminée penche, les bâtiments, de pierre et de brique sont réhabilités... L'eau continue de couler en bondissant par dessus les levées...
Nous passons par Cugand, en Vendée, pour rejoindre au fil de l'eau Gétigné, de nouveau en Loire-Atlantique...
De gros hippopotames placides semblent endormis dans le lit de la rivière, le dos au soleil... Les berges sont ombragées ou fleuries,
De petits ponts enjambent les remous...
Avant de revenir à Clisson, il est tentant de s'assoir sur le dos d'un hippopotame pour profiter de la fraîcheur de l'eau !
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Par Capucyne le 22 Avril 2014 à 09:00
Lorsque mes filles étaient petites, je les promenais souvent le long de cette longue allée qui menait au château de la Gascherie, sans jamais en franchir la grille...Et puis, une route a été construite, coupant le chemin d'accès à l'allée et au château.
J'ai eu envie de retrouver ce lieu...En passant par un autre chemin, je suis arrivée à une grille, je me suis enhardie, je l'ai franchie et me suis aventurée le long de l'étang...
J'ai foulé l'herbe déjà haute et me suis retrouvée au bout de cette grande allée...L'absence de passage depuis la création de la route, hormis le long du pré où broutaient des chevaux, a rendu à cette allée le charme des lieux un peu abandonnés, délaissés, peu entretenus...les herbes ont repris possession des joints qui s'effritent...Je l'ai suivie , curieuse de voir jusqu'où elle pouvait aller, avant d' être coupée par la route, barrée par une haie qui a repris son envie de sauvagerie...Sur sa droite, une trouée s'enfonce dans le bois, et c'est là que j'ai vu le chevreuil : il broutait, tout au fond de la trouée de lumière, sans m'apercevoir d'abord. Puis il m'a regardée et s'est remis à manger , sans plus s'occuper de moi, trop loin sans doute pour être inquiété de ma présence.
Je me suis éclipsée sans bruit, admirant au retour les reflets de la vieille grille jouant les "Narcisse" au bord de l'étang...
(Clin d’œil à Stellaire)
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Par Capucyne le 26 Décembre 2013 à 20:00
L'Erdre n'en peut plus ! Cette fête de Noël trop arrosée l'a rendue malade ! Incapable d'éponger ces libations venues du ciel, elle régurgite sur le chemin ...
Il fait beau, le soleil revenu la fait scintiller, mais l'Erdre n'en peut plus !
Les lutins du cyprès chauve sont tous immergés et luttent vaillamment pour sauver le grand confère de la noyade...
(Pour ceux qui ne les connaissent pas, ils sont là ...et là)A la hauteur du pigeonnier du château de la Gascherie, le chemin est coupé. Mais ça tombe bien : j'ai mes chaussures de randonnée, les vieilles, celles que je recycle par beau temps et dont les semelles sont fendues... Tant pis ! Je ne vais pas rebrousser chemin ! Je patauge tant bien que mal...Plus loin, devant le château, la rivière semble à nouveau avoir voulu se dédoubler l J'ai de l'eau par-dessus les chaussures. Je n'ai jamais vu l'Erdre victime d'une telle indigestion !
Après la Gandonnière, par contre, il devient difficile de passer pour rejoindre l'embouchure de l'Hocmard. Je patouille pour faire quelques photos avant de rebrousser chemin... Au mépris de toute tentative d'élégance, j'ai roulé les jambes de mon pantalon, sous le rire goguenard des foulques... J'ai l'air de "Tintin dans la mangrove", et je franchis maintenant avec une certaine jubilation les"mares" en sens inverse avec la sensation oubliée d'avoir cinq ans !
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