C'est un vrai concert de pépiements acidulés et stridents ce matin et le pin est transformé en volière malhabile et quémandeuse !La nouvelle nichée charbonnière se fait nourrir à grands cris et battements d'ailes!
Deux petites bleues étonnées de ce remue-ménage essaient de sympathiser avec un jeune rouge-gorge au bord de la piscine!...

Je suis sur la terrasse. Je bois mon thé matinal en observant tout ce qui bouge au jardin. c'est la meilleure heure!
Une jeune fauvette à tête noire (sa calotte est rousse) vient se baigner, insoucieuse de ma présence. Un pic épeiche pointe le bout de son bec et Merline s'affaire dans l'herbe , comme d'habitude.
La famille Titi (les petits se reconnaissent à leur poitrail moucheté où il semble que la couche de peinture rouge n'a pas encore été donnée!)celles des mésanges bleues et charbonnières font leur va et vient habituel.
La minuscule coupelle de poudre de cacahuètes est vide à présent. Une charbonnière se pose sur le bord, regarde à l'intérieur, se tourne vers la cuisine et proteste:
"Comment? Rien?"
J'aperçois sa langue entre les deux bords du bec!
Puis, d'un coup d'ailes, elle entre par la fenêtre!
Elle furète dans la cuisine: j'entends le "ffrrrrt" de ses ailes et un petit bruit d'assiettes,  posées dans l'égouttoir! Que fait-elle?
Je reste immobile sur la terrasse.
Au bout de peut-être vingt secondes, (c'est long, vingt secondes!) elle ressort en coup de vent...
Plus tard je découvre , au pied d'une chaise, ....une petite fiente! Façon...imagée... de manifester sa désaprobation ?...
Comme aurait dit ma grand-mère: "Où ya d'la gêne, ya pas d'plaisir!"

Dimanche, la Sèvre était le théâtre d'activités nautiques diverses et variées...


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Les gerris faisaient du patinage aquatique, à petits déplacements saccadés, pour attraper les insectes tombés à l'eau  qui n'ont pas la chance , comme ces patineurs privilégiés, d'avoir des petits poils drus et hydrofuges sur la face antérieure des pattes, leur permettant de glisser à la surface!
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Etaient-ce des caloptéryx, d'un bleu intense devenant parfois vert sous les rayons du soleil, qui s'entraînaient à l'atterrissage sur les herbes aquatiques...


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...pendant que cette libellule se reposait un instant sur une jetée?


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Bleus et verts, mais aussi rouges ou jaunes, ces drôles d'insectes avaient rendez-vous à un rassemblement nautique et formaient une troupe joyeuse et colorée à travers les feuillages...

Un ami est venu dîner.
"Tiens, je t'ai apporté une petite entrée, juste une petite salade de légumes..."
Et alors...c'est tout un jardin qui s'est posé sur la table, comme dans les contes de fées! D'un coup de baguette magique, la pastèque, sculptée, est devenue panier, rempli de petites boules de légumes: betterave, pastèque, melon, concombre, petites échalottes et radis roses, olives, tomates- cerise rouges et jaunes, auxquels la fée avait ajouté quelques boulettes de mozarella , quelques oeufs de caille et une sauce secrète et raffinée à base d'huile d'argan, de vinaigre de framboise et de petites herbes...
"Juste une petite salade de légumes..."!!!

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Ici, on les appelle les castilles. Ailleurs, ce sont des groseilles.
Chez nous, ce sont les groseilles à maquereau que l'on nomme "groseilles"...
Dans le jardin de mes grands-parents, par les après-midi étouffés de chaleur, j'aimais sentir sur le palais le plaisir acidulé des grains de castilles, un peu âpre et assez agaçant pour m'inciter à y revenir, encore et encore !
J'aimais leur petit "égrenage" sur la langue, leur rouge transparence ensoleillée et irrésistible...
Assise sur la fourche du cerisier de "cerises aigres", je cueillais de la même façon des bouquets de cerises acidulées, en choisissant les bien rondes, les bien rouges, les parfaites, et je gobais leur pulpe en comparant leurs saveurs;  le noyau restait obligeamment accroché au bout de la queue , ne laissant dans la bouche que le pur plaisir du fruit désaltérant...