C'est un papillon tout droit sorti de la mythologie qui a fait ses petites provisions automnales dans le jardin, hier!

Rouge et noir, suie et feu, le vulcain a pour parrain le Dieu forgeron qui lui a donné son nom, et pour marraine Atalante, la vierge chasseresse conquise par Hippomène grâce à trois pommes d'or du jardin des Hespérides lancées aux pieds de la belle...

Notre papillon -Dieu du feu aime en effet les fruits et par exemple...les pommes , bien mures et même un peu plus!

Il est resté sur celle-ci sans bouger, très longtemps, ivre de délices sucrés.

Et puis, comme apparemment "qu'importe la pomme pourvu qu'on ait l'ivresse", il a aussi fait la cour aux pommes...de pin!

C'est un migrateur, présent de mars à octobre, avec deux, voir trois générations dans l'année.

Sa chenille affectionne les feuilles d'ortie dans lesquelles elle s'enroule et s'enferme avec des fils de soie...pour un festin privé.

Le vulcain, comme beaucoup de papillons, profite en ce moment du soleil de l'automne estival!

Il a tourné autour de moi pendant plus de vingt minutes, se posant , comme avec complaisance, mais ..s'envolant dès que je m'approchais, sensible à la moindre vibration de l'air.

Le ballet de cet unique  machaon semblait irréel, au sommet d'un mamelon vosgien, sous un ciel lumineux.

                nacré 

  Le nacré ( est-ce le "petit" ou le "grand" nacré : M'sieur Momo, me certifie qu'il s'agit du petit, alors disons que c'est un grand "petit nacré" , car il avait une bonne taille!)) et le myrtil ne sont pas les papillons les plus originaux , et on les trouve dans toutes les régions. j'en ai souvent dans mon jardin.

Alors, ici, pour être considérés,  le nacré joue avec la lumière et  le myrtil demande au soleil de lui faire une auréole...

  myrtil

L'écaille chinée, par contre, se fait un peu plus rare, et surtout, ce papillon de  nuit qui vole aussi le jour ( je l'ai vu un des ces soirs passer devant ma fenêtre , tache de lumière rouge tremblotante à la nuit tombée ) ferme habituellement les ailes lorsqu'il se pose. Mais là, les grands plumets roses de ...est ce  l'adénostyle ou l'eupatoire chanvrine ??? lui plaisaient tant qu'il m'a permis de le photographier, le rouge de ses ailes transformé en vitrail par le soleil!

Mais attention, ce rouge prévient les prédateurs de sa toxicité!  

Il a fait gris et un peu frais en juillet, pourtant le jardin est toujours le garde-manger des papillons et insectes de tout bord. Les papillons cepandant sont moins variés: la piéride, sans que je sache discerner s'il est du chou, du navet ou de la rave ! est l'un des plus assidus. Discret, sa couleur blanche le rend difficile à (bien) photographier, mais il se régale de toutes les fleurs et en particulier de ma touffe de lavande (eh oui, même à l'ouest, la lavande s'acclimate!)

                    Ici, sur le séneçon Jacobée

Doré à l'or rouge- cuivré à l'intérieur de sa robe de bure, je crois que c'est l'agreste: c'est la première fois que je le vois vraiment, parmi la cohorte des papillons du jardin...

S'il s'agit bien de lui (mais de qui pourrait-il s'agir d'autre? l'Amaryllis ?), ce papillon se raréfie au nord de la France, ne pond qu'une génération par an...On le voit en juillet et août, et, ce qui n'aide ni pour la photo, ni pour l'identification, il a toujours les ailes fermées dès qu'il n'est pas en vol...D'ailleurs, ,pour passer plus inaperçu,  il se pose de façon telle qu'il diminue la surface de son ombre!