Sans conteste, les dahlias sont les rois du jardin, mais les asters commencent à revendiquer leur place, 

 alors que les soucis continuent leur floraison et jouent avec la lumière

J'aime tous les animaux, je sors délicatement araignées et autres punaises de la maison, donne à boire aux abeilles, guêpes, oiseaux, lézards et hérissons...

Mais il y a une exception: les moustiques.

Un seul dans ma chambre et me voilà en chasse avec ce qui me tombe sous la main : chaussette, slip, peu importe...

Or, en ce moment, ce n'est pas seulement la Saint-Michel, c'est aussi la Saint-Moustique. Il en sort de partout, de tous les trous d'eau copieusement arrosés pendant l'été ; le soleil les incite sans doute à l'éclosion...

J'ai beau savoir que seules les femelles piquent...je n'ai pas encore appris à distinguer le sexe de ces charmants insectes.

Mardi soir...23 heures...bzzzzzz! Un MOUSTIQUE !

Je viens de me coucher. Hop ! Me voilà debout, j'attrape mon bermuda "spécial maison "...

Après quelques esquives sournoises , le moustique se pose au plafond.

Cette fois, je le tiens !

Je grimpe sur le  lit, et "hop", je saute en lui assénant un coup de bermuda !

Las !.....Le matelas fait tremplin, je suis au bord du lit, je perds l'équilibe et tombe à la renverse, ...les côtes sur le coin de marbre d'un petit meuble récupéré en brocante...

Tableau de chasse: trois côtes fracturées (les miennes!)

"As-tu remarqué que tu as réussi à déplacer le plateau de marbre", me dit un ami venu hier constater les dégâts !

Et si quelqu'un veut prendre des nouvelles du moustique, il est mort ! (le moustique)

PS : désolée, je ne l'ai pas photographié !!!

 Même si l'été de la Saint-Michel nous enveloppe de sa douceur d'arrière-saison, les petits matins sont ouatés er parfois brumeux...

Les toiles des araignées empaquettent le jardin et la brume s'accroche aux fils électriques, comme les voyageuses de l'automne en plein conciliabules...

 C'est l'automne funambule !

Il a tourné autour de moi pendant plus de vingt minutes, se posant , comme avec complaisance, mais ..s'envolant dès que je m'approchais, sensible à la moindre vibration de l'air.

Le ballet de cet unique  machaon semblait irréel, au sommet d'un mamelon vosgien, sous un ciel lumineux.

  J'avais douze ans...

J'étais secrètement amoureuse du fils des voisins  qui en avait dix-huit , qui me semblait beau, grand, fort, lorsqu'il soulevait les gerbes de blé, debout sur la moissonneuse batteuse, dans la poussière et la chaleur de juillet...

Ma grand-mère me chargeait de couper les têtes fanées des dahlias...Alors, secrètement, je gardais les pétales encore intacts et les éparpillais discrètement devant la maison de "mon moissonneur"...secrètement, comme par hasard!