Maintenant que tout est en état de marche, les élytres dérouillées, les ailes lustrées, les pattes assouplies...passons aux choses sérieuses...

 12 mars 2012

..surtout que les points noirs jouent le rôle de panneaux solaires qui réchauffent les ventres et réactivent les glandes endormies pendant l'hiver...!

Ce 12 mars, le soleil réchauffe le jardin, s'infiltre dans les abris d'hiver des coccinelles... Elles sortent de partout ! Des coccinelles comme s'il en pleuvait !

Je reste là, pendant presque une heure, à observer les belles engourdies...

On voit bien qu'elles se demandent : " cette fois, est-ce la bonne"?

Car le soleil, ce n'est pas la première fois qu'il leur chatouille le dos et illumine leur "coquille" rouge ! Tout l'hiver, à chaque rayon , elles ont mis le nez dehors pour faire le plein d'énergie, puis se sont rendormies en attendant le printemps.

Mais cette fois, la chaleur se fait plus insistante.

Je suis là, le nez sur les petites bêtes du Bon Dieu, et je les vois, l'une après l'autre, dès que le soleil les caresse, commencer une petite gymnastique, une sorte de nettoyage de printemps...

Les élytres d'abord...un essai pour les ouvrir...Aïe ! Un peu rouillée la jolie carapace rouge ! Qu'importe, tout doucement, peu à peu, elle s'entr'ouvre assez pour laisse passer un bout d'aile,

puis l'aile toute entière.

Ah ! Ca fait du bien de vérifier le bon état de la voilure!

Les pattes maintenant...Ankylosées, bien sûr ! On se penche à droite, on déplie précaucionneusement une patte, puis une autre...A gauche maintenant...On étire celles de devant.

Je suis fascinée par cette gymnastique de remise en forme.

   Le "capot" de la coccinelle est ouvert !

Puisque tout fonctionne, c'est alors le grand moment : les élytres s'ouvrent, s'ouvrent et

...plus rien ! Oui ! La coccinelle s'est envolée ...pour se poser à un mètre de là.

La première fois, il faut y aller doucement, sans forcer !

PS : j'ai remarqué que plusieurs coccinelles sont comme saupoudrées de petits points blancs...Qu'est-ce ? Pas des traces de pollen : elles étaient sous les feuilles ou le lierre et viennent de se réveiller!

Ne me dites-pas qu'elles ont moisi à l'humidité cet hiver !!!!

Si vous avez manqué le début...

La vie secrète des coccinelles :1 - hiver

La vie secrète des coccinelles : 2 - des points et des couleurs...

Et à suivre...La vie secrète des coccinelles : 4 - l'accouplement  et La vie secrète des coccinelles : 4 - l'accouplement (2)

Les températures de février ont échaudé (si j' ose dire !!!) l'ardeur des plantes et le jardin de mars s'épanouit frileusement!

A côté des éclats de lumière citronnée des primevères et des jonquilles,

 quelques douceurs discrètes :

 celle d'un coeur de chèvrefeuille

 ou  d'un bourgeon de noisettier

 et le clin d'oeil timide du bergenia qui s'est laissé prendre, toutes fleurs écloses,  par le gel de février et qui a juré qu'on ne l'y prendrait plus!

Un an après la catastrophe, les japonais, conscients que leur gouvernement ne disait pas la vérité ont fait appel entre autre à la CRIIRAD qui leur a fourni des instruments de mesure de la radioativité des aliments, et aussi celle "à l'intérieur des personnes."

Un an après la catastrophe, à Fukushima, à 60 kms de la centrale, la radioactivité est 10 fois supérieure à la normale...Et dans la mer...? Et ailleurs...?

Un an après la catastrophe, le candidat Sarkozy déclare que , s'il est élu, il n'est pas question de fermer la centrale de Fessenheim ... 

Le 11 mars  2012 , ":Un an après jour pour jour, une immense chaîne humaine va relier Lyon à Avignon, dans cette vallée du Rhône où quatorze réacteurs nucléaires exposent des millions de gens à un risque intolérable".  link

Mon citron zélé de l'autre jour est retourné se coucher depuis que les températures ont chuté!

Les papillons qui passent l'hiver à l'état adulte ne sont pas légion : une douzaine d'espèces tout au plus.

Le citron, lui, non seulement passe l'hiver à la belle étoile, mais contrairement aux autres espèces qui prennent soin de se mettre à l'abri, dans une cabane, un grenier, un tas de bois..., il se moque du mauvais temps.

En octobre, il se suspend au milieu d'un massif de ronces, lierre, houx et, sans s'occuper de savoir s'il a un parapluie feuillu au-dessus de la tête, s'endort.

La neige tombe ? La pluie fait rage ? Le citron supporte jusqu'à - 20 °.

Seul le vent le fait parfois sortir de sa léthargie : Il s'accroche alors de ses six pattes pour ne pas être emporté...

Si le soleil pointe le bout de son nez en plein hiver, le citron peut s'offrir une petite balade sur la neige, au risque d'épuiser ses réserves avant l'arrivée du printemps et de succomber avant de pouvoir faire sa cour à la Belle au bois dormant qui se réveille en mars!

 Complètement givré, le citron !

   Pour mémoire :  La vie privée du citron : 1 - le premier papillon

A voir aussi : La vie privée du citron : 3- tenue de camouflage