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Par Capucyne le 6 Mai 2017 à 12:09
Le pays Toy ?...Le long du gave de Pau-Gavarnie, la route essaie de se faufiler de Argelès à Luz Saint-Sauveur, par l'étroit défilé de Pierrefitte, entre eau et blocs de pierre...
Elle mène au pays Toy, une contrée qui a vécu longtemps en autarcie, isolée et protégée par ce long défilé austère, à l'époque où il n'y avait pas de route...Les comtes de Bigorre, incapables de contrôler la région, avaient renoncé dès 1319 à leur mainmise sur le pays Toy qui est devenu une des premières communautés de villages libérées de la tutelle seigneuriale et qui s'est dotée d'un système politique démocratique avant l'heure.
Passé le défilé, c'est un pays riant, de beaux villages , de chemins creux, de vues sur la montagne, de petits ruisseaux...
Cette fois, la randonnée part de Sassis et je vous laisse les images de cette journée magnifique sous le ciel bleu..
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Par Capucyne le 28 Avril 2017 à 16:42
Il y a deux ans, c'était avril...Il y a un an, c'était avril...et ces deux fois, je vous avais raconté la merveille des jonquilles du Pic d'Alian, dans les Hautes-Pyrénées.
La semaine dernière, c'était encore avril, mais dix jours plus tard et...je m'y attentais: j'avais sûrement raté le rendez-vous des jonquilles...j'espérais quand même, sans trop y croire car les jonquilles rencontrées avaient déjà un petit air passé.
Tant pis ! On tente l’ascension quand même ? Oui !
Déjà, à la montée, j'ai la surprise de croiser , à mi-pente, des asphodèles qui n’étaient pas fleuries ni l'an dernier, ni il y a deux ans.
C'est sûr, les fleurs ont pris de l'avance, et, au sommet, je suis un peu déçue mais pas surprise devant le champs de jonquilles défleuries... pas partout, certaines résistent encore , certes, mais rien à voir avec la magnificence des deux autres printemps...
Il reste quelques touffes...
Mais au milieu d'elles, voici un lot de consolation !
Et quelle consolation ! Des asphodèles ! Les reines blanches !
La première fois que j'ai appris leur nom, je me suis émerveillée de la fluidité de ce mot qui caresse la bouche avec une noblesse qui sied si bien à cette fleur !
Son nom lui va comme la douceur d'un gant !
Et le Pic d'Alian a décidément plus d'un charme à son arc !
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Par Capucyne le 14 Avril 2016 à 13:28
L'hiver n'avait pas dit son dernier mot...
Gavarnie est un lieu impressionnant. Nous avons décidé d'y retourner, mais, comme d’habitude, sans prendre le chemin qui longe le gave, plat et qui est le chemin habituel des touristes.
Nous nous sommes engagés sur le chemin qui monte au plateau de Bellevue, plus en hauteur et qui permet une ..."belle vue" sur le cirque. De là, il faut redescendre par un petit plateau souvent enneigé à cette saison puis essayer de trouver son chemin dans le bois parmi les résidus de neige, pour enfin retrouver le chemin qui mène au cirque...
La neige est devenue de plus en plus présente : il a neigé la veille et dans la nuit
Avant d'arriver sur le plateau, nous croisons deux jeunes hommes qui redescendent : ils ont fait demi-tour, il y a trop de neige sur le plateau, ça ne passe pas et puis...on entend le bruit sourd des avalanches...
Nous décidons d'aller voir quand même !
plus haut, effectivement, sans raquettes, ce n'est pas très praticable et puis...la neige couvre tout : impossible de trouver la trace du sentier... Il est midi, le soleil joue avec les nuages...Nous pique-niquons, assis sur les capes de pluie, dans la neige...c'est blanc, c'est beau, il n'y a personne...on entend le roulement des avalanches au dessus-du cirque et même derrière nous, sur le plateau, mais là où nous sommes, nous ne risquons rien. alors...pendant deux heures, nous admirons le ballet nuages-soleil-montagnes, les gerbes de neige des avalanches au loin, la lumière, la beauté du site...
Dévoilera , dévoilera pas ?
Un peu...
beaucoup...
Le cirque fait la coquette derrière son éventail de nuages qui jouent à masquer la paroi vertigineuse...
Il fait grand soleil malgré le jeu des nuages et nous sommes assis là, le casse-croûte en main, au spectacle !
Le ciel se couvre et se découvre...
Un dernier regard avant
de redescendre...par le même chemin
(nous serons privés du petit bois enneigé
et du pied du cirque,
mais nous n'avons pas perdu
au change !)
Un vol de choucas ponctue le blanc de la neige et des nuages...
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Par Capucyne le 11 Avril 2016 à 10:43
En traversant l'Aquitaine, la semaine dernière, en direction des Pyrénées, la nature m'a fait un beau bouquet de verts, tendres, sombres, plus jaunes ou plus bleus, un bouquet d'arbres tombés sous le charme du printemps, bien plus tôt que par chez moi !
Et ce samedi 2 avril, en arrivant, même si le printemps végétal aquitain n'était pas encore descendu au pied des montagnes, un grand ciel bleu promettait une explosion de végétation pour la semaine pyrénéenne à venir.
Mais le feu d'artifices des verts de toutes les couleurs n'a pas eu lieu : à la place, l'hiver a fait un petit baroud d'honneur en secouant ses édredons de plumes blanches sur les fleurettes printanières...
1er jour... dernier jour... Pourtant, le premier jour de rando, je n'avais qu'une envie : monter au pic d'Alian pour retrouver comme l'an dernier,
le miracle des jonquilles ! (ici)
Mais...seraient-elles au rendez-vous?
1- Du vent dans les jonquilles !
Je le disais l'an dernier, la montée est -pudiquement - "un peu raide". Et comme c'est le premier jour de rando, autant dire qu'elle semble encore plus raide...
Tout en grimpant, je me demande : "l’hiver a été doux, elles sont peut-être déjà fanées...Mais depuis quelque temps, il fait frais...Peut-être ne sont -elles même pas fleuries, peut-être en boutons ?"
En arrivant au sommet, au sortir du petit bois...Oui ! Elles étaient là, encore plus belles , fleuries "juste à point" sur fond de montagne enneigée !
Des milliers de jonquilles, ébouriffées par le vent qui soufflait à cœur joie sur la crête ! Une merveille !
Et là, devant cette myriade de corolles jaunes, me revient en mémoire un article de Canardjaune, du blog Regards croisés,,
d'un Canard triste et dépité : ayant aperçu sur l'immensité de la prairie une unique touffe jaune de jonquilles, unique comme un cadeau de Pâques, il était revenu le lendemain pour garder le souvenir photographique de cet œuf jaune hors du commun...pour constater que les fleurs avaient disparu, cueillies par une main égoïste...
Devant ces milliers de jonquilles, protégées de la cueillette par leur situation (qui songerait à emporter les pauvrettes et leur faire subir deux heures de descente ballotées dans un sac à dos !? ), j'envoie par la pensée une touffe de ces belles à un Canard bien marri, en cadeau de consolation !
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Par Capucyne le 28 Avril 2015 à 08:57
" Mais le chien !? Tu n'as pas parlé du chien !!! " s'est exclamé le baryton après avoir lu mes articles sur les Pyrénées. il y avait une telle déception dans ce cri du cœur, que je me sens obligée de vous parler de ce chien...mais aussi de toutes les rencontres animales de cette semaine pyrénéenne.
Les rapaces d'abord ! Je les avais passés sous silence, n’ayant pas de photos suffisamment bonnes à présenter.Et pourtant ! Dieu sait si les rapaces ont été présents à chaque instant de nos randonnées !
Le puissant vautour fauve, d'abord,
omniprésent, qui vole haut dans le ciel
en décrivant de larges cercles, et que nous avons
vu nicher sur les falaises...
Un circaète Jean-le blanc, qui a effectué un presque atterrissage devant la voiture, dans un pré, me laissant bouche bée !
Et puis, mon préféré,
le milan royal,
majestueux et splendide !
Assis tout là-haut dans un col, c'est impressionnant de voir les cercles de ces oiseaux au-dessus de votre tête . Mais les rapaces n'attaquent pas !...Une attaque ? Elle n'est pas venue d'un milan ni d'aucun autre oiseau, mais d'un animal pour le moins inattendu ...
Nous redescendions du Hautacam et arrivions à la voiture ... Quatre femmes nous précédaient accompagnées d' un pacifique Golden Retriever. Un alpaga , sorte de ravissante peluche géante presque blanche que nous avons prise pour un lama, a surgi d'un pré et s'est élancé vers le chien. Cris des dames, vociférations pour protéger le chien...nous arrivions derrière; l'alpage s'est tourné vers nous, nous barrant le chemin. Il a fallu agiter un bâton en lui disant de retourner dans son pré pour qu'il recule de quelques pas (seulement) ...Sa propriétaire nous a donné l'explication : cet alpaga mâle (magnifique !) défendait tout simplement son troupeau et avait un peu confondu son pré avec la montagne toute entière ! Après tout, il était chez lui ! Et là, je n'ai même pas essayé de tirer son portrait !...
"Mais le chien ? Tu n'as pas parlé du chien ! " Pas celui de l'alpaga, non, ...
Ce vendredi, le jour du Pays Toy, après une petite escarmouche avec les chiens du village de Grust, l'un d'eux,( "il est brave celui-là" nous dit la dame qui nous a libérés de la troupe d'aboyeurs), décide visiblement de nous faire un bout de conduite... un bout ? Que dis-je ! Nous précédant sur le sentier, il se retourne de temps en temps..."Alors, vous venez ?" "Il est peut-être envoyé par le syndicat d'initiative pour guider les randonneurs", plaisante le baryton !
Le chien connaît visiblement le chemin, n'hésitant pas aux bifurcations, gambadant, revenant nous chercher, nous attendant...
"J'imagine qu'il attend le pique-nique pour se faire payer en nature!".
Il est effectivement très intéressé par ce que nous sortons du sac, tout en restant courtois et bien élevé...Il a l'habitude de ce genre de balade accompagnée : une plaque à son collier porte un numéro de téléphone et il connaît trop bien l'itinéraire de la randonnée !
Il nous accompagne jusqu'au soir, se désaltère près de la petite grenouille de la fontaine de Viscos... ! A l'entrée du village du départ, pas très éloigné de son village, malheureusement, nos adieux sont écourtés, au grand dam du baryton ! Quatre chiens de berger se lancent à ses trousses pour le raccompagner chez lui...Ah les querelles de clocher...!
Martine, l'éleveuse de chèvres le reconnaît : "il est à un gars de Grust ! Il suit les gens; un jour quelqu'un le volera !"
Elle fait partie des trois éleveurs qui essaient de sauvegarder la race de chèvres pyrénéennes, une race rustique ."Elles peuvent vivre toute l'année dehors...même si elles se mettent à l'abri dans la cabane dès qu'il pleut !"
On les élève pour le lait mais maintenant, nous annonce-t-elle fièrement," on fait aussi du saucisson de chevreau..".
Rien n'est parfait...
Celle-ci, je la verrais bien en "chèvre de Monsieur Seguin !
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