Ce sont les troncs de fruitiers morts qui m'ont servi de support pour mes nichoirs...jusqu'à la chute de celui de feu le pommier, que j'ai dû remplacer par des tiges pour y accrocher le nichoir des mésanges charbonnières...

L'an dernier, pas de nichée dans celui-ci puisque des frelons asiatiques y avaient élu domicile...

Cette année, j'ai la joie  d'avoir repéré le mâle charbonnière qui lance ses "titou titou" de propriétaire depuis le charme voisin. Dimanche, des gazouillis timides venant de là m'ont bien confirmé que, cette fois, nichée il y avait !

J'ai donc surpris les allées et venues des parents qui entrent et sortent comme des boulets, sans se poser...

Photos des voltiges, donc...

Derrière, c'est le quatre étoiles des  mésanges bleues, avec ses trois entrées..

Les mésanges bleues, je l'ai déjà remarqué, ont une prédilection pour les petites chenilles vertes pour nourrir leurs petits. Celle-ci ne fait pas exception...

Mais, que se passe-t-il ? "Capucyyyne ! il y a quelque chose qui pendouille devant la porte ! Je ne peux pas entrer !"

Hésitation..."Qu'est-ce que c'est que ce fil ?"

Le béton de bois dont est fait le nichoir, doit offrir une tiédeur bienvenue sous ce petit vent du nord frisquet qui sévit en ce moment, et la petite tiédeur, ils aiment ça, les lézards !

Mais il en faut plus pour décourager les intrépides que sont les mésanges bleues...Celle-ci a une livraison de chenille verte en cours...elle a donc fini par pousser cette queue mal placée et entrer !

J'en ai pris l'habitude : les mésanges bleues sont des rebelles.

Le plat , pas trop profond, réservé aux oiseaux, abreuvoir et baignoire, a beau être bien rempli, non, elles préfèrent le "grand" bain des bassines...le goût du risque, peut-être ? Quel délicieux frisson quand on n'a pas pied ! Quel bonheur quand on est obligé de faire de l’équilibre au bord du pot pour pouvoir se baigner à profondeur raisonnable !

Une danse d'agrément ? Non ! Le ballet incessant du devoir familial aux abords du nichoir !

Enlèvement de la couche sale...

Pas bien nettes ces photos, mais je voulais absolument les "saisir" en vol...alors...

Le froid est arrivé, et j'ai tout juste commencé à sortir les mangeoires. Mais...

Mais rien ne vaut un vrai jardin où les oiseaux trouvent à se nourrir, se protéger et ...nicher, en toutes saisons. La dernière fois, nous avons fait le tour de tous les arbustes à baies appétissantes, capables de fournir leur provende aux oiseaux l'hiver.

J'ai oublié le conifère ! De plus en plus moche au fil des années, tordu, ployé, je le garde car il sert de support aux mangeoires ("c'est l'arbre des oiseaux"), mais aussi parce qu'il attire irrésistiblement les mésanges huppées, dès que ses cônes leur semblent assez appétissants.

Bien sûr, elles ne sont pas indifférentes aux cacahuètes ou éventuellement au tournesol, mais, l'air altier et le chapeau pointu, elles laissent volontiers les autres oiseaux virevolter autour des cacahuètes ou du tournesol, pour tournicoter dan le pin, en quête de leur friandise préférée...

Si vous voulez avoir la visite des mésanges huppées, dès l'automne, plantez un conifère !

Mais elles ne sont pas les seules ! Aujourd'hui, alors que les mangeoires sont installées, j'ai remarqué aussi l’intérêt que les mésanges bleues portent aux petits cônes du pin !

repérage...

ô délice !

Les délices du jardin "au naturel" ? Les petites bleues ont un chic fou pour ne pas tenir compte de ce que vous faites pour elles...Un abreuvoir à leur taille, bien nettoyé avec une eau bien propre ? Que nenni ! C'est tous les ans la même chose : c'est la bassine où flottent les plantes aquatiques, bien trop grande pour elles, sur laquelle elles jettent leur dévolu !

Passe encore de venir y boire, en faisant bien attention à rester sur le bord... mais non, ça ne suffit pas ! A elles la grande piscine et foin du petit bain !

Bain et douche, à grand renfort d'éclaboussures !

Le froid ne les dérange pas et celle-ci en redemande ! ô joie des gouttelettes dans la piscine pour les grands (les merles, pourtant plus gros , ne s'y risquent pas et prennent sagement leur bain dans la pataugeoire réservée à cet usage !)

"C'est pour une interview ? Voilà, voilà, j'arrive ! mais je vous préviens, je n'ai pas beaucoup de temps, les petits sont nés et nous sommes sinon débordés, du moins très occupés !

Nous avons repéré ce logement dès le mois de janvier, mais c'est en février que nous avons mis une sérieuse option dessus : nous l'avons bien observé, testé, vérifié...Nous avons dormi dedans pour vérifier la climatisation, chassé les charbonnières qui tournaient autour...

Je vous demande un peu ! Des charbonnières ! Où ont-elles la tête ? Il suffit de vérifier ; le trou d'envol est de 28 mm, trop petit pour ces grosses balourdes ! (encore que...une année, elles nous ont chipé le nichoir ! Capucyne était dans tous ses états : "mais comment vont-elles faire si un petit est trop gros et ne peut pas sortir ???"

Heureusement, il ne s'est rien passé de tel, mais -bien fait-, je ne vous décris pas l'aspect des plumes des parents à la fin du nourrissage !!! Râpé comme celles d'un poulet prêt pour le four ! Nous, eh bien, nous avions pris leur nichoir...avec un trou d'envol de 32 mm, ils étaient à l'aise, les petits, pour sortir !)

Capucyne dit qu'il est moche , notre appartement. C'est vrai, il est gros, pour nous si petites ! Mais...

-Il est en béton de bois, parfait contre l'humidité, respirant, étanche, climatisé...

-A l'intérieur, il y a deux chambres, séparées par une paroi. Théoriquement, nous posons le matelas des petits dans la chambre du fond, bien à l'abri des visites de tout poil et de toute plume. En réalité, nous l'installons le plus souvent à l'avant, car vu tous les allers-retours que nous faisons, c'est plus pratique !

-Et enfin, le grand luxe, ce sont les trois trous ! Pas de bousculade, de perte de temps : j'entre par une entrée, Jules sort par l'autre. Pas de télescopage !

C'est que nous sommes pressés !

Nous entrons et sortons combien de fois pas jour ? Toujours le bec plein !

Ce qu’ils aiment, les petiots, ce sont les petites chenilles vertes, vous savez, celles qui se tortillent au bout d'un fil à hauteur de votre tête quand vous passez sous un chêne . C'est plein de protéines, ces bêtes-là, et...jolies, en plus, appétissantes !

Quand il n'y en a pas sous la main le bec, d'autres insectes peuvent faire l'affaire...

Mais surtout, n'essayez pas de nous proposer des graines ou autres boules de graisse, pour nous aider !  A cette saison, vous n'y pensez pas ! Dans notre précipitation, nous pourrions en donner aux enfants et ...catastrophe ! Ce sont les insectes qui leur conviennent, rien d'autre !

 Je disais que nous sommes pressés ! Outre que les enfants sont de vrais tyrans alimentaires, il nous faut aussi "changer les couches", emporter leurs excréments le plus loin possible du nichoir pour que les fientes au pied du nid n'attirent pas l'attention des mal intentionnés...pas question de faire comme les hirondelles, ces imprudentes !

Maintenant, veuillez m’excuser, j'ai à faire...Mais je veux vous montrer de quoi nous sommes capables : nous sortons tout droit et hop...pour tromper les observateurs éventuels, demi-tour brusque à 180°, double looping la tête en bas...

..et voilà ! Je vous laisse...