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Retour au jardin
Dix jours passés dans le nord (qui fera l'objet de prochains articles) ont suffi pour qu'au retour le jardin ait subtilement changé.
Pourtant, le temps n'a guère été clément ! Arrosé, aspergé, éventé, le jardin regorge d'eau, une branche du chêne, cassée, étire son squelette au pied du vieux cerisier, le voile d'hivernage de mon "bassin-baignoire" danse au fil du vent, mais, quelque chose dans l'air malgré la pluie et le vent revenus, une couleur, un parfum, dessinent comme une timide esquisse de printemps :
La touffe de primevères s'est enhardie, les premières jonquilles s'ouvrent à peine, et là, derrière la maison, c'est le premier bouquet des perce-neige et des iberis.
Mais surtout, lorsque je suis sortie renouveler les provisions pour les oiseaux,
le daphné m'a fait un "croc-en-nez", et je suis restée quelques minutes, la tête au vent, à respirer son parfum voluptueux et insistant. Et là, dans l'allée, l'oeil bleu des violettes est réapparu comme par miracle ce matin...
Il peut pleuvoir, "gibouler" sous le vent revenu, il y a dans l'air une frêle esquisse de printemps !
(Article pour le "jardin encadré de février" du jardin des violettes...)
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