Dans cet article, j'ai regroupé quelques curiosités creusoises...

Ces belles croix, par exemple, à double face, qui présentent la même sculpture au recto et au verso... Elles ne sont pas sans rappeler les croix bretonnes...

Une autre croix, étrangement sculptée à mi-hauteur sur le pignon d'une maison...

Plus insolite encore, cette autre croix à l’entrée du hameau de Lazeret, non loin de notre gîte :

A première vue, une croix toute simple...

Mais...c'est une croix pivotante ;  si l'on pousse un peu dessus...

...elle pivote à 90 ° ! Notre propriétaire nous a expliqué que ce hameau devait être une léproserie, et que, selon la position de la croix, on avait l'autorisation d'entrer dans le hameau...ou non !

L'été dernier, j’avais fait un article intitulé "mais où sont-ils partis ? "

http://capucyne.eklablog.com/images-de-creuse-4-ou-sont-ils-partis-a210454572

qui montrait beaucoup de maisons abandonnées, laissées telles quelles semblait-il après le départ où la mort de leurs habitants...

Voici cette année encore une de ces maisons (celle-ci à Condat-en-Combraille,  dans le Puy de Dôme, en bordure de la Creuse). C'est une belle maison en pierre, vide ou non ? Le jardin semble aussi complètement abandonné, les rideaux tombent en dentelle, la peinture s'écaille...

Insolite, ce beau loquet en forme de tête d'animal, de la porte de la petite église de saint Avit-de-Tardes

J'ai gardé pour la fin cette petite histoire que je pourrais appeler "le jeu de l'oie", sans photos, mais pas sans paroles !

Les propriétaires de notre gîte de vacances ont des poules , de très jolies poules, et une oie, une très jolie oie qui a un peu tendance à jouer les cheftaines parmi les belles poulettes.

Cet été, Philippe et Régine avaient des poussins, qu'ils gardaient, avec leur mère poule, enclos dans leur jardin, de l'autre côté de la route, pour les séparer des autres poules et surtout de l'oie,  pour les soustraire à une certaine agressivité de la part de celle que nous n'avons pas tardé à nommer Sidonie (jalouse de ne pas avoir couvé ?).

Le soir de notre arrivée, c'était le grand jour  : faire traverser la rue aux poussins pour que la petite famille regagne l'enclos des gallinacées. L'oie étant toujours belliqueuse face aux petits, Philippe lui a confectionné un petit enclos, avec une ancienne niche, pour la séparer les poules...

Déjà, faire traverser la petite route (de campagne , sur laquelle, il ne passe pas grand monde) nous a pris un bon quart d'heure (je dis "nous" car armés d'une petite badine, nous sommes venus à la rescousse (ainsi que le chien du voisin !) pour essayer de diriger les petiots...qui, une fois entrés dans le jardin des poules,  en ressortaient aussi vite, le grillage ayant des mailles plus larges qu'eux...

Un soir, j'ai vu l'oie sur le bas côté de la route, regardant à droite, regardant à gauche, cacardant à droite, cacardant à gauche et...voyant que ni Philippe ni Régine ne venaient, essayant de mordre le petit portail et le grillage, pour...entrer dormir avec les poules ! Visiblement, elle ne comprenait pas, étant donné que le soir tombait et qu'elle avait toujours dormi là, pourquoi elle était reléguée, pauvrette,  dans un enclos inconnu pour la nuit . L'enclos ? Il lui avait suffi d'un petit coup d'ailes pour qu'elle passe par-dessus. Philippe, appelé à la rescousse a réussi à la remettre , seulette, dans sa niche...Fin de l'épisode...

Mais le soir suivant, même manège : et que je te guette Régine pour qu'elle la fasse rentrer, et que je te cacarde , et que j'essaie de crocheter le loquet avec le bec... Nos propriétaires étaient absents, le baryton, pris de zèle avicole, a décidé de faire entrer Sidonie dans son enclos, pendant que je m'installais avec un livre à la petite table, au milieu du jardin situé derrière le gîte...

J'avais lu quelques pages, lorsque j'ai vu débouler Sidonie (visiblement outrée) suivie par le baryton (déjà un peu essoufflé) : s'il accélérait, elle accélérait d'autant, s'il faisait trois pas de course pour l’attraper, elle en faisait autant...si bien que je me suis retrouvée au centre d'un carrousel , d'une ronde , le baryton coursant l'oie (toujours visiblement outrée : "mais pour qui se prennent ces touristes ?")

Un petit essai de plaquage de la part du baryton, un coup d'ailes de l'oie...Raté !

Après quelques tours autour de moi, Sidonie est retournée vers la route, toujours suivie du baryton (tenace)....

La pauvre s'est fait piéger sous un appentis et a failli se faire prendre, le Baryton essayant la douceur, la persuasion et même un zeste de poésie... "Sido, Sido, Il faut aller faire dodo"...mais un coup d'ailes et hop, c'était reparti pour le jeu de l'oie !

Après dix bonnes minutes, une plongée du baryton suivie d'un plaquage , et...Sidonie s'est retrouvée sous le bras...C'était une oie bien gentille, car à aucun moment elle n'a essayé de pincer...!

Le baryton est revenu triomphant (mais épuisé) : "ouf, elle est dans l'enclos !"...Deux minutes plus tard, elle était ressortie...!

Après plusieurs soirs du jeu de l'oie, Philippe, de guerre lasse, l'a remise  avec les poules , inquiet pour ses poussins quand même.

Mais le lendemain matin, les petiots étaient endormis sous l’œil attendri de Sidonie !!!

"Tout de même, a dit le baryton, dans leur annonce pour la location du gîte, Régine et Philippe pourraient stipuler : "connaissances avicoles bienvenues !"