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La bryone (bryonia dioica)
S'il est une plante sauvage qui me ravit, c'est bien la bryone ! Tous les ans, elle repousse sur le grillage qui sépare mon jardin de celui des voisins.
Mon voisin, qui adore les plantes mais qui arrachait "ma " bryone machinalement, sans y penser, comme on arrache tout ce qui s'agrippe et s'enroule autour des fleurs, la tolère maintenant devant mes prières de laisser la vie sauve à ma petite enrouleuse, (que j'essaie d'inciter à rester de ce côté-ci du grillage et à ne pas faire de provocation dans les arbustes de mon gentil voisin !)
Ses petites fleurs, mâles ou femelles, sont ravissantes: des fleurs de courgette ou melon miniature! C'est que la bryone est une cucurbitacée, l'une des deux seules autochtones en France (la seconde étant le "concombre sauvage", l'ecballium elaterium).
C'est une bonne raison pour la traiter avec respect, non ?
La fleur est petite, c'est le Tanagra des cucurbitacées, une lilipucienne qui a cependant une grosse racine !
Elle a des vertus médicinales , la bryone, mais ne soigne pas avec délicatesse: il vaut mieux prendre des précautions: elle peut irriter la peau et les intestins. En effet, elle soigne les constipations opiniâtres et les rhumatismes : gare aux purgations trop violentes et aux irritations !
Dans les campagnes autrefois, une méthode consistait à creuser le soir, dans une racine fraiche, un trou que l'on remplissait de sucre ; on obtenait, le lendemain matin un sirop dont on prenait deux cuillérées à soupe par jour (dans une tisane), et qui purgeait sans excès !
De nos jours, la bryone est prescrite comme anti-inflammatoire dans les cas de rhumatisme aticulaire aigu : la teinture mère permet un dosage plus sûr !
Sur la bryone, l'été dernier...
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