Le lilas blanc est comme le fer...il rouille lorsqu'il pleut!

Depuis sa floraison, le temps est presque sec et mon lilas est tout content de garder sa teinte crèmeuse et son parfum qui s'infiltre par la fenêtre ouverte....

 Cette année, le lilas pourpre a décidé que le temps lui convenait, que c'était le moment d'offrir ses grosses grappes joufflues aux passants qui lui font des compliments...Il en rougit de plaisir.

Concurrence de grosses grappes ventrues? La glycine, heureuse elle aussi de ne pas voir ses fleurs transformées en buvard par la pluie, s'étale, s'épanche et soupire ses pétales à l'odeur et au goût acidulé (Toxique, la glycine? Certes en grande quantité..Petite, j'en dégustais quelques fleurs lorsque je passais devant : impossible de résisiter à son  appel)

Chaque printemps privilégie-t-il, mine de rien, un arbuste parmi les autres? L'an dernier, je voyais des arbres de Judée fleurir à chaque coin de rue, dans des jardins où ne n'avais pas remarqué leur présence auparavant ! ! Leur floraison était telle que je ne voyais qu'eux, comme si ce printemps-là leur était dédié,  les rendait plus fleuris, plus beaux, comme s'ils prenaient pour une saison la première place.

Cette année, je ne sais pas ce qui arrive aux prunus, mais je ne vois qu'eux, leur rose à la fois tendre et soutenu sur le bleu du ciel ! Au détour des jardins, des avenues, des  petites rues, ...des  feux de bengale roses !

  Pendant la nuit, un vol de petits parachutes violets s'est posé au jardin...mais sans doute jalouse de cette arrivée précoce du printemps, la pluie les a fait choir en chandelles fripées sur la terre mouillée...

Cette année, les crocus auront été bien éphémères!

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Je m'y laisse prendre à chaque fois...

Pourtant, je le surveillais et je voyais poindre des boutons....Mais d'odeur, point encore...

Et puis hier, çà y est! Quelques fleurs de porcelaine à peine écloses, et le voilà qui s'épanche dans l'air plus doux, qui me fait signe pour que je le remarque, qui me tire par la manche et je suis prise! Je reste en arrêt comme un chien de chasse!

Qu'on se le dise!!! Le parfum du daphné vient de sortir!!!

Revoir : Le parfum du daphné

28 nov.2010

J'ai compris! Elles attendaient la neige!

Déjà l'an dernier, trois roses avaient fait l'expérience du givre, les pétales pétrifiés dans leur sucre de glace, comme si un confiseur céleste était passé par là!  (Givrées! )

Cette année, les boutons se sont figés, dans l'attente.

Et enfin, les fleurs ont eu leur récompence: hier et ce matin, la caresse de la neige, la morsure légère de la gelée matinale , les ont revêtues d'une robe diaphane et immatérielle, comme cousue par les fées...

L'heure est venue de quitter la terre de l'automne. Vêtues de ciel, déjà célestes, elles vont mourrir de leur transparence...

29 novembre 2010