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Par Capucyne le 27 Avril 2020 à 08:00
Depuis plus de deux mois, je jardin est en effervescence : la nature lui a jeté pêle-mêle tout ce qu'elle avait sous la main, et qu'il se débrouille !
il se débrouille bien : le printemps poursuit son chemin, le jardin aussi, avec parfois des extravagances : des iris qui fleurissent en février, les tulipes qui côtoient les jonquilles...
Depuis deux mois, le jardin est un gros bouquet qui se renouvelle. les floraisons sont longues...
Il doit beaucoup de sa magnificence aux fleurs sauvages qui se relaient pour en faire un éden bienvenu en cette période étrange.
Ici, chaque jour je m'émerveille devant la splendeur de l'aubépine qui fleurit...fleurit...et embaume !
Les carottes sauvages tapissent ses pieds de leur mousse blanche et l’euphorbe, sauvage elle aussi, lui apporte sa note ensoleillée.
Passé le temps des folies déboussolées de quelques iris Alcazar qui ont perdu la tête en février, les iris, ceux qui restent arrivent sagement.
Mes préférés, restent les petits iris Sibirica qui ne font pas de caprice et fleurissent chaque printemps.
Voici venu le temps des danseuses en tutu, mes capricieuses ancolies en jupons superposés, qui dansent dans le vent avec les orchidées de jardin, les pavots de Californie et celles qui viennent de plus en plus nombreuses depuis deux-trois ans, les graciles et élégantes campanules sauvages...
Ces délicieuses campanules qui font merveille au bord des chemins, me font la joie de leur visite au jardin : elles ne sont que grâce et délicatesse.
Et pour une note de bonne humeur...
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Par Capucyne le 18 Novembre 2019 à 18:47
L’hiver approche, c'est bien tentant et souvent utile de donner un "coup de pouce" aux oiseaux pour passer l'hiver...
Oui mais...Il ne faut pas oublier que les oiseaux sont des animaux sauvages, et qu'ils doivent le rester. Il est déjà assez triste de voir des espèces sauvages en voie de disparition que l'on ne pourra plus rencontrer que dans les zoos !
Donc, aider les oiseaux certes , mais toujours dans le respect de l’équilibre naturel .
Bien sûr, tout dépend des régions : dans certains endroits, il a neigé, il a gelé...c'est alors le bon moment pour commencer à distribuer des graines de tournesol dans les mangeoires. S'il ne fait pas encore froid, attendons encore un peu : il y a encore dans les jardins un petit travail de nettoyage à faire par nos amis ailés : les insectes cachés qui guettent vos plantations de printemps, les graines qui, mangées par nos petits auxiliaires, ne se transformeront pas en "mauvaises herbes"..., les fruits de l’aubépine (chez moi, ça y est, ils ont tout mangé), du cotonéaster, du fusain...
...les graines des pommes de pin...Sur le conifère aux oiseaux, devant ma fenêtre, c'est le va et vient des mésanges bleues, charbonnières, huppées, à longue queue..
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La Symphorine a attiré hier pendant un long moment cette charbonnière : que mangeait-elle ? Les petits fruits roses ? Des insectes ?
Bien sûr, une autre condition pour avoir un jardin accueillant, c'est de laisser des tiges sèches après la floraison, des tiges creuses, sans se précipiter en un "nettoyage" frénétique de la moindre brindille séchée. Les oiseaux vous en remercieront. J’ai eu beaucoup de plaisir hier, à observer cette petite bleue décortiquer les graines contenues dans les capsules sèches des petits iris Sibirica (en plus, dans le soleil, ces tiges séchées sont belles et donnent du relief et un air automnal au jardin...)
J’attendrai le 1er décembre pour déclarer ouvert le "Restaurant des Ailes"! ...Cependant, en fait...il est ouvert toute l'année, mais d'une façon tout à fait naturelle, qui ne détruit pas l'équilibre de la nature !
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Par Capucyne le 26 Septembre 2019 à 08:00
C'est peut-être bien le dernier acte des manifestations de sauvages au jardin J'en ai sûrement oublié, d'autres ne sont pas venues cet été...la faute en est à la sécheresse ! Les mufliers par exemple, qui installaient leu jaune tendre dans un ou deux massifs, ont dû tellement tirer la langue que je n'en ai vu aucun...Depuis deux jours, la pluie a enfin eu pitié du jardin paillasson et des feuilles tristounettes...Peut-être une sauvageonne viendra-t-elle encore ?
D'autres ont résolument séché sur pied C''est le cas de la Brunelle (Prunella vulgaris), violette en été, qui a laissé la place à des épis bruns (d'où son nom peut-être ?) Cette fleur d'été (à ne pas confondre avec le bugle rampant du printemps) a une grande utilité si l'on n'arrache pas ses tiges sèches : elle fait le régal des chardonnerets en hiver. Voir l'article :la brunelle et les chardonnerets
Oui, elle peut s'installer sur une bordure, dans un massif ou la pelouse, mais...pourquoi systématiquement l'arracher ?
C'est vrai qu'à la fin de l’été, jolie fleur devient petite graine...La grande Berce (qui n'a pas de jolies fleurs, mais une allure imposante) est devenue champ d’étoiles...Ses tiges creuses servent aussi d'abri aux insectes l’hiver (les coccinelles, par exemple)
Je ne déteste pas que le jardin prenne des allures de saison, qu'il érige des fleurs séchées et des teintes paille...
J'avoue héberger une fleur dite "invasive", à tort, à mon avis : la Balsamine de Balfour, (ou Impatiens de Balfour) une petite fleur en forme de fleur de pois, rose et blanche, légère et...susceptible (si on la touche, elle éclate de peur et déverse ses minuscules graines au gré de la fantaisie du vent...
Invasive, la pauvrette ? D'abord elle s'arrache d'un rien et ne fait pas de résistance.. Ensuite, elle ne supporte pas la sécheresse et le grand soleil...si bien que ma voisine, qui s'était bien habituée à cette petite invasion en forme de nuage rose venue de chez moi, a déploré ne plus en avoir au jardin. La mignonne forme un joli décor de fin d'été...
Comme d'autre légères, c'est un zeste de poésie au jardin.
Chez moi, la maligne a réussi à se ressemer de l'autre côté du jardin (elle a dû prier le vent ou les oiseaux !) pour étendre un tapis discrètement fleuri le long du mur de bois du voisin...là où le soleil ne passe pas !
Elle a aussi trouvé un coin et se mêle aux rustiques, (pas sauvages vraiment, mais ensauvagées) Amours en cage.
Petite récapitulation de l’année :
http://capucyne.eklablog.com/mais-pourquoi-m-arrachez-vous-acte-i-a161051654
http://capucyne.eklablog.com/mais-pourquoi-m-arrachez-vous-acte-ii-a161089914
http://capucyne.eklablog.com/pourquoi-m-arrachez-vous-acte-iii-a161679932
http://capucyne.eklablog.com/pourquoi-m-arrachez-vous-acte-iv-a163138240
http://capucyne.eklablog.com/mais-pourquoi-m-arrachez-vous-acte-v-a170214814
http://capucyne.eklablog.com/mais-pourquoi-m-arrachez-vous-acte-vi-a170324910
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Par Capucyne le 19 Septembre 2019 à 08:00
Les sauvages aiment bien le jaune. A côté de la poétique Lapsana (article précédent), certaines sont nettement plus prosaïques, comme l'épervière ...que j'essaie d'arracher au maximum, car elle étouffe tout autour d'elle(!), ou le Salsifis des prés (photo)...Oui, bon, cela fait des taches jaunes dans l'herbe... Pas vraiment poétique, mais flamboyant, le séneçon Jacobée. Je sais, il est toxique pour le bétail, mais...un éleveur m'a dit "les animaux ne le mangent pas, ils ne sont pas fous !". Le danger, c'est lorsqu'il est fauché et mélangé aux autres herbes pour faire du foin...
Chez moi, pas de vaches, pas de foin, le beau Séneçon Jacobée a droit de cité:
Oui, il est beau, la preuve ? Le petit garçon de mon voisin l'a cueilli une fois sur mon trottoir pour offrir à sa maman !
Celle-ci, par contre, je n'ai pas réussi à mettre un nom sur ses belles fleurs jaunes...
... sans oublier bien sûr l'incontournable pissenlit qui s'admire et se mange à toutes les sauces !
Le bel Arum des "Et pourquoi m'arrachez-vous ?" précédents, a mûri pendant l'été et nous offre ses épis verts en attendant de rougir au soleil de septembre . l'Arum est toxique , c'est sans doute pour cette raison que ma grand-mère, lorsque j’étais petite, me mettait en garde contre lui, car c'était le "pain des vipères"...rien que le mot vipère...et je n'y touchais pas !
Une petite enjôleuse maintenant, qui s'enroule autour des plantes pour s'ériger Une princesse au petit pois qui ne gêne personne et surtout pas moi , la délicieuse Vesse
Des lutins dansent sur la pelouse, un petit clin d’œil rouge, tout discret, tout petit...c'est le petit Mouron rouge (Anagallis arvensis)
Bien que classée "plante adventice" elle reste petite, n’étouffe pas grand-chose et joue un rôle dans la protection du sol contre le battage des pluies sans gêner le développement des poireaux ou du blé. On considère aujourd’hui en culture qu’elle est une plante messicole utile pour favoriser la biodiversité.
Ne pas la confondre avec le mouron des oiseaux, qui fleurit blanc et dont les oiseaux raffolent (alors que le mouron rouge est toxique poureux !)
Un Silène, compagnon blanc se serait-il invité au jardin ??? Oh, la jolie surprise...là, en bordure d'un massif, un petit bijou, la petite Centaurée commune...Pourvu qu'elle revienne l'an prochain !...Parce que , les fleurs sauvages, c'est aussi le vent de la surprise, l’aile de la fantaisie au jardin !
Des coquelicots, j'en ai à la pelle, mais des bleuets , miracle, j'en ai eu un cette année...j'ai ramassé la graine que je jetterai à tout vent...!
Et je ne parle pas des herbes folles, un vrai jardin à elles seules tant elles sont variées !
Une grande vedette, incontournable du jardin, et que plein de gens arrachent, c'est l'Achilée mille-feuilles
(mille feuilles qui se mangent, elles aussi !)celle du jardin est blanche, j'en ai découvert de la rose cet été dans les Alpes...
Défleurie, c'est le refuge idéal pour les coccinelles, punaises Arlequin etc...car, bien sûr, toutes ces fleurs sauvages attirent les insectes . Alors, puisqu'on parle tant de la biodiversité, si on lui laissait de la place dans le jardin...?
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Par Capucyne le 15 Septembre 2019 à 11:45
Au début de l’année, en voyant toutes les fleurs sauvages qui s'invitaient dans mon jardin, qui manifestaient en quelque sorte pour avoir le droit de vivre, je me suis dit que j'allais en faire une petite rubrique tout au long des mois..."mais pourquoui m'arrachez-vous ? Oui, pourquoi ? Quand j'ai posé la question à des voisins, copains dont la pelouse était un modèle pour terrain de golf, personne n'a su me répondre au-delà de "je n'aime pas". Bon. c'est une raison, évidemment, mais pas très explicite...
L'été est arrivé, les vacances, et ma rubrique est restée un peu en attente. les fleurs , non : bien que plus présentes au printemps et au début de l’été, certaines ont continué leur apparition plus ou moins timide au jardin. Oui, toutes les fleurs présentées sont des fleurs du jardin, venues spontanément chez moi...Mais mon jardin n'est-il pas un "refuge LPO" ? Normal donc !!!
Les oiseaux et les insectes disparaissent de façon dramatique et on a plus besoin que jamais de diversité biologique au jardin !!
Et puis...certaines sont si belles !
La fragilité et la grâce de la Lapsana (ou Lampsana) m'a toujours séduite :
Quelques étoiles jaunes (et quel jaune tendre !) se balancent ici ou là...La lapsana, c'est la poésie discrète , une touche d'indicible...elle est si discrète que vous l'arrachez d'un rien avec deux doigts, elle ne s'impose pas ; d'ailleurs, si la poésie s'imposait, le monde ne serait pas ce qu'il est...
Et , avant de lui tordre le cou, sachez qu'elle se mange en salade, en infusion elle soigne le foie et..l.'engorgement des seins...
Une autre de mes discrètes préférées, c'est, je l'ai déjà dit et redit, le Géranium herbe à Robert...Les gens s'évertuent à acheter des petits géraniums en jardinerie, mais négligent celui-là parce qu'il est sauvage...Et comme il est sauvage, il sent le...sauvage (géranium bien sûr !) je les adore, lui et son parfum, ses tiges qui deviennent rouges en fin de saison, ses frôlements odorants, son parfum d'enfance et de petits chemins...
Et en juin, il joue avec la Lapsana, qui joue avec les derniers coquelicots...
Petits tableaux champêtres :
Et puisque nous sommes dans les jolies , graciles et délicates, la Bryone !!!
elle, c'est la même chose, "qu'est-ce que-c'est-que-ça-que-je-n'ai-pas-planté-et-qui-s'accroche-partout ???
Oui, elle grimpe, sans faire de mal à personne ni à aucune autre plante : elle est si légère ! L'été, elle recouvre (puisque je ne la chasse pas) le mur nord (très moche) de mon garage. maintenant, elle est sèche, je vais l'arracher, mais entre temps, elle m'a ravie de ses volutes, de ses rire-bouchons, de ses fleurs lilliputiennes de petites courges (c'est la plus ancienne des cucurbitacées et autochtone !) A la fin de l’été, elle se garnit de petites boules rouges...
Une année, j'avais photographié les folies de la Bryone :Bryone en folie
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