• Je cohabite avec tous les animaux sauvages qui viennent faire de petites ou de plus longues visites dans mon jardin...C'est pour ça qu'il est "refuge LPO"..

    J'accueille les oiseaux, tous, même les pies ou les étourneaux, les insectes, tous,( enfin, les moustiques, j'essaie d'éviter...) les araignées, les papillons (ça, c'est facile !), les mulots et même les taupes , même  si parfois nous avons des mots...

    J'ai eu le jardin envahi par le troupeau de chèvres qui paissait dans la prairie derrière chez moi, et des arbres tonsurées par ces demoiselles  qui avaient franchi le fil électrifié (les chèvres, c'est...chèvre !), j'ai eu les cerises régulièrement mangées par les merles , je cohabite avec les pucerons, les escargots et les limaces (pas toujours facile !), au printemps, j'ai eu un gros trou creusé par des blaireaux qui ont fait une hécatombe dans un nid de bourdons enterré...

    Mais hier matin, je me réveille avec une très mauvaise surprise...

    Des visiteurs indésirables

     

    L'herbe avait été labourée, les fleurs de deux massifs déterrées, les dahlias piétinés...

    Des visiteurs indésirables

     

    Des sangliers, sans doute, les blaireaux n'auraient pas fait ces dégâts !

    Le jardin n'est séparé du champ derrière chez moi que par une haie naturelle, et deux fils de barbelés symboliques...La haie laisse des passages bien sûr !

    Appelé à la rescousse, le baryton m'a aidée a réparer, autant que faire se peut, les dégâts : pendant qu'il essayait de replacer les mottes d'herbe et de les tasser au râteau, j'ai essayé de sauver certaines des fleurs arrachées...Quant aux semis...je ne sais pas ce qu’il en restera...

    Après cette petite remise en à peu-près-forme, j'avais un peu plus le moral...mais voilà...hier soir, vers 23 h, nouveau remue-ménage ! Les vandales étaient de retour...cette fois, lampe électrique, percussions frénétiques avec une cuillère en bois sur un couvercle de métal ! re-labourage des deux massifs, avant une fuite quand même ponctuée de grognements pas contents !

    Ce matin, j'ai pu constater que mon jardin était le seul à avoir été visité. Mon marchand de légumes, au marché m'a dit que c'était parce que mon terrain était "riche", bio et sans doute plein de chouettes petits vers ! !...

    Cette fois, le baryton a essayé de boucher les trous de la haie avec des branchages, des morceaux de grillage de fortune ...Je ne sais pas si cela peut arrêter des sangliers déterminés !

     

    Je monte la garde jusqu'à 23 h, la lampe et la percussion à portée de mains...

    "Forcément, me dit le baryton, tu as une pancarte "refuge LPO", ils se sont dit que c'était "libre-service" !

     

    Je comprends bien qu'à force de réduire l'habitat des animaux sauvages, de bétonner ce qui autrefois était un bois ou un espace naturel, il ne reste pas assez de place pour la vie sauvage qui la prend là où elle la trouve...dans les jardins par exemple...

    Mais, sangliers et marcassins, si vous aviez un peu plus de savoir vivre quand vous vous invitez, la cohabitation serait un peu plus facile !

    Des visiteurs indésirables

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    30 commentaires
  • Un visiteur qui m'a donné une grande émotion...

    Un visiteur du soir...

    Dans le pré derrière chez moi, une tache dans l'herbe haute, une grâce qui a duré une bonne demi-heure, un chevreuil tranquille vu de loin, par la fenêtre...

    Un visiteur du soir...

     

    Un visiteur du soir...

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    13 commentaires
  • Une vraie rencontre, pas dans les livres,  mais un renard en chair et en os, comme pour me remercier d'avoir pensé à lui et à ses frères dans mon article précédent !

    C'était le week-end de la Toussaint, quelques jours entre grisaille et éclaircies, un "pique-nique "entre deux ondées, debout au bord du jardin du "Presbytère"( voir à la fin de l' article: " un week-end dans le Lot"...)

    "Un renard !" s'est exclamé le baryton....

    De l'autre côté du jardin, il est apparu, sortant des vergers  de l'autre côté du muret...

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

     

    Un coup au cœur et un coup de cœur ! J'ai le souvenir d'un renard apparaissant derrière une meule de foin, un autre en train de muloter, mais loin, très loin..., tandis que là !!!...

    Il semblait s'intéresser de (très) près à un petit tas abandonné au pied d'un arbre...Mais un tas de quoi ? Difficile à dire de là où j'étais. Des pommes gâtées  ? Je sais que les renards aiment les fruits (vous vous souvenez de la fable  de la Fontaine : "ces raisins sont trop verts et bons pour des goujats") ?

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

     

    Comment immortaliser cette rencontre ? Ce serait ma première photo de renard...Photo ? Oui-da ! L'appareil était posé sur le siège avant, dans la voiture...Alors, j'ai commencé, avec le renard, le petit jeu de "Un, deux, trois, soleil..." Le vent soufflait dans la bonne direction (et il soufflait fort...) ; Messire Goupil ne pouvait pas me sentir...Mais me voir, si ! Alors, un pas pendant qu'il fourrait le museau dans le tas, immobilité...U n autre pas, immobilité... J 'ai ainsi réussi à ouvrir la portière, saisir le sac de l’appareil photo, prendre l'appareil, le mettre en position, tout cela pendant que le renard plongeait le nez dans son tas, puis me figeant à chaque fois qu'il regardait... Quant au Baryton, depuis le début des opérations, il s'est statufié  ; je crois bien qu'il ne respirait même plus !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

    Il sortait un fruit (?) du tas, et le mangeait à côté, la tête plus oui moins tournée vers moi...

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

     

    Non, il ne m'a pas  menacée de ses crocs ! C'est que, le fameux tas était en fait un tas de noix mises au rebut, et que Renard avait tout de même un peu de mal à mâcher, tout en séparant la pulpe de la coquille !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

     

    Il s'est offert une petite séance de toilette-gratte-puces...

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

     

    ...avant de  repartir vers le verger, derrière les buts de foot renversés par la tempête, sans hâte excessive mais vigilant tout de même !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

    Rencontre avec un renard !

    J'ignorais que les renards chassaient les...noix ! J'aurais pu mettre ce titre à mon article : "Rencontre avec un casse-noix" !

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    37 commentaires
  • Pour rappel : L'odyssée du renard

     

    Vous avez été peu (trop peu !) nombreux à me faire parvenir un texte ayant pour thème "renard", pour gagner le livre à paraître début septembre : l 'Odyssée du renard.

    Trop peu parce que j'ai aimé les quatre textes qui m 'ont été envoyés et j'aurais bien aimé en lire d'autres !  J’ai passé un très beau moment ; J'avais limité la longueur des textes à une dizaine de lignes car je pensais en recevoir beaucoup (mais oui !) : je n'aurais pas dû et certains ont dû se sentir brimés (rire) !

    Les quatre textes :

     

    Texte 1, envoyé par Marine. Sur son blog, le jardin de Titi, elle est coutumière de ces petites touches légères en forme de Haïku : quelques mots, comme de petits coups de pinceau impressionniste...Le renard, les hommes...

     

     

    Sous la neige ou les feuillages

    En hiver ou en été

    notre ami le renard

    cache sa rousseur

    et craint les hommes

     

     Texte 2,  envoyé par Sylvie : la renarde, les renardeaux, le miracle de la vie, le sourire bienveillant d'un homme...une approche originale, c'est la renarde qui parle...Sensibilité, espoir, un rythme poétique...

     

     

    " Ce matin, la lumière de la forêt était différente et au travers des tendres feuilles des charmes, j’ai vu l’aube se lever dans un air chargé d'une

     

     suave odeur de terre mouillée.

     

    Ce matin était jour de lumière. Le premier à veiller sur mes 4 renardeaux nés dans la nuit. Alors, durant ce court instant où j’ai contemplé la nature après avoir donné la vie, j’ai rêvé pour eux d’une vie sauvage où ils ne seraient plus considérés comme des ennemis.

    Ce matin, j’ai rêvé l'espace d'un instant que fusils, chiens et pièges seraient bientôt pour nous tuer interdits, reléguant au passé l’époque où mon espèce qualifiée de nuisible, subissait la barbarie.

    Ce matin, mon regard a croisé celui d’un homme jeune qui se promenait. Il est resté quelque temps à m’observer et voyant que je rejoignais l’entrée de ma tanière, il a souri. Je crois qu'il avait compris quel miracle la vie avait accompli pour moi cette nuit et j’ai senti qu’avec des gens comme lui, on ne serait bientôt plus qualifiés d’ennemis.

    Ce matin était un jour joli. Un de ces jours pour faire à nouveau confiance à la vie…"

     

    Texte 3, envoyé par Geontran : j'aime, sur son blog, Agapanthes et camphrier  la délicatesse, la poésie de ses écrits...Sentiment et émotion dans celui-ci...

     

    L’homme n’a presque pas dormi. Par bravade, il persifle : « allons ! on ne fait pas attendre sa proie ! » Il fend la forêt d’un pas vif, s’installe dans

    une cabane de bois. Vêtu d’un camaïeu de verts, il ressemble à un arbre grotesque. Pourtant, ses yeux savent se faire fleurs parmi les feuilles.

    C'est un chasseur avisé. Il pose son fusil et glisse une main dans sa poche pour la réchauffer. Ses doigts effleurent un papier, longuement et

    patiemment plié, en quatre, en huit. Il sourit, espérant la tendresse d’un mot d’enfant. Il le déplie délicatement. Sur la feuille, il y a un dessin,

    crayonné de gris et colorié de roux. C’est un renard au regard clair, voilé d’une infinie tristesse. Il n'y a plus de vie dans ses yeux ; seulement le

    dernier éclat du regret. Sur le flanc gauche de l'animal, l’enfant a peinturlurée au feutre une large tache vermeil, en appuyant, fort, si fort qu’il a

    troué le papier. Et d’un écriture enfantine : « J’ai beau dessiner chaque soir, Papa, tu as toujours un mort d’avance ». Le chasseur vacille, son

    regard froid se fracasse sur ce renard d’enfant. Alors il pleure et s’abîme, fond comme une neige trop longtemps tassée - à grosses flaques.

    Dans un cri, l'homme brise son fusil contre le sol. Derrière son dos, une ombre passe, légère : un sourire flotte au coin de son museau orange.

     

     

    Texte 4 , envoyé par Nicolas...avec ce message :  " tu as dit 10 lignes, je n'y suis pas arrivé, je ne sais pas faire court ! Donc,  je suis hors-

    concours, (il faut respecter la consigne autrement c'est injuste pour les autres !) mais je t'offre quand même ce texte".

    J'ai vite compris, charmée et attendrie, que Nicolas avait planté le décor de son récit dans mon jardin ! Mais oui, le champ derrière chez moi, la

    haie, les îlots de marguerites, la pancarte "refuge LPO", et même les deux petits moulins à vent, sans oublier ...les taupinières ! Je pense qu'il a

    bien dû s'amuser à chercher tous les détails reconnaissables, et à les peindre avec une infinie précision : je crois voir le pinceau de la queue

    blanche s'ériger parmi les marguerites ! Le ton est plus" léger" que dans les deux autres récits , moins "écologiquement appuyé",

    mais la réciprocité des échanges et l'équilibre naturel y sont évoqués avec subtilité...

     

    - LA RECONNAISSANCE DE LA RENARDE, OU LE MALHEUR DES TAUPES - 

    La renarde filait ventre à terre pour échapper à la meute braillarde des bassets. Patiemment, elle avait dérouté les chiens de son terrier des bords du Gesvres où tremblaient ses quatre renardeaux, quand elle parvint à la lisière d'un champ. Au delà, de l'autre côté de la haie, commençait le quartier des hommes.

    Le grand chêne pédonculé dressé dans cette haie comme un repère, le rouge-gorge d’émail annonçant fièrement « Refuge LPO » sur sa plaque ou la vivante fantaisie d’un enclos fleuri qui faisait la part belle au sauvage l’avaient-ils décidée ? La renarde était là, allongée au creux d'un îlot non fauché de fleurs des champs, érigeant, marguerite parmi les marguerites, le blanc pinceau mimétique de sa queue.

    Renarde inspirée ! Ici tout conspirerait en sa faveur. Tandis que les mésanges bâtisseuses escamotaient à bec que veux-tu ces traîtres de poils roux pris aux barbelés, tandis que les odeurs, celle des aubépines en fleurs, du géranium herbe-à-robert, des menthes et des mélisses, le fumet puissant du purin d'ortie allié au crottin de cheval, saturaient l'odorat des limiers, deux petits moulins de tissu - l'un à l'effigie d'une coccinelle, l'autre d'une abeille - avaient achevé par leur aveuglant kaléidoscope de mettre en déroute les déjà mirauts Don Quichotte à quatre pattes. Ceux-ci, la queue basse, rejoignaient à présent le bois où leurs maîtres distancés, ignorant tout des péripéties de la poursuite, s’essoufflaient à sonner dans leurs trompes. Dans le houppier du grand chêne, un pic-vert gavé de myriapodes s'esclaffait de leur déconfiture.

    La renarde, elle, savourait le droit d'asile et continuait de reprendre haleine au milieu des fleurs tout en léchant ses muscles endoloris. De temps à autre, toutefois, elle interrompait son travail pour, songeuse et comme réprobatrice, fixer les taupinières alentour. Que faire ? se disait-elle. Un bienfait n'étant jamais perdu, l'idée finit par s'imposer. Dame renarde se promettait dans un élan de gratitude de retourner bientôt avec ses renardeaux vers le havre fleuri qui lui avait sauvé la vie. Là, elle leur enseignerait l'art du mulotage aux dépens des myopes en habit de velours dont les terriers grotesques, seuls, enlaidissaient le jardin ami. C'était la moindre des choses.

     Je me serais bien arrêtée là, à lire, sans chercher à hiérarchiser !

    Oui, mais, il y a un livre à attribuer...Alors, j'ai demandé à d'autres personnes (aimant la nature et/ou ayant ce qu'on appelle "une belle plume", professeur de français, écrivains) de me donner leur sentiment...

    Pour chaque membre du jury, 1 point a été attribué au 1er texte choisi, 2 au second etc...C'est donc le texte qui a le moins de points qui est gagnant.

    Le texte 4 étant hors concours, voici le résultat :

     

    Jury 1 Jury 2 Jury 3 Jury 4 Jury 5
    1er : texte 2
    1er : texte 2 1er : texte 3 1er:  texte 2  1er ex-æquo : textes 2 et 3
     2ème : texte 3 2ème : texte 3

     

    2ème : texte 2

     

    2ème : texte 3  
    3ème :texte 1 3ème : texte 1 3ème : texte 1 3ème : texte 1  3ème : texte 1

     

     texte  2 : 6 pts                 texte 3 : 8 pts                     texte 1 : 15 pts

    C'est donc Sylvie (texte 2) qui recevra ce livre, mais encore merci et bravo aux quatre participants !

    Si le livre vous intéresse, je répète qu'il est en "prévente", avec les frais de port offerts ou dans d'autres formules (attention aux dates limites !)

    L'odyssée du renard

    L'odyssée du renard

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    18 commentaires
  • Dame couleuvre sur un arbre perchée...

    Veut-elle parodier une fable de la Fontaine ? Joue-t-elle à "couleuvre perchée" ? Se prend-elle pour un boa constrictor ?

    Dame couleuvre sur un arbre perchée...

    Cette couleuvre (couleuvre d'Esculape, sans doute), rencontrée sur les bords de la Sèvre a peut-être tout simplement cherché le soleil et la quiétude de l'altitude pour se faire une petite sieste !

    Dame couleuvre sur un arbre perchée...

    Je pense qu'elle mesure plus d'un mètre cinquante,

    et tout compte fait, je n'aimerais pas vivre

    en forêt équatorienne,

    pour ne pas risquer  de voir une charmante bestiole

    (beaucoup plus grosse)

    se balancer au-dessus de ma tête...

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    29 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique