Nigelles...coquelicots...contraste...

Et pour ceux qui auraient raté mon "fouillis-jardin"...Le jardin aux coquelicots  

Les températures de février ont échaudé (si j' ose dire !!!) l'ardeur des plantes et le jardin de mars s'épanouit frileusement!

A côté des éclats de lumière citronnée des primevères et des jonquilles,

 quelques douceurs discrètes :

 celle d'un coeur de chèvrefeuille

 ou  d'un bourgeon de noisettier

 et le clin d'oeil timide du bergenia qui s'est laissé prendre, toutes fleurs écloses,  par le gel de février et qui a juré qu'on ne l'y prendrait plus!

Couleur neige et printemps, dépité de ne pas voir la neige, le perce-neige, qui n'a rien à percer, décide d'annoncer le printemps!

Par bouffées, le daphné dépose déjà son pafum depuis un mois sur la terrasse!

Les iberis, quant à eux, n' ont jamais cessé de fleurir !

Sur le bord du pluviomètre, les coccinelles ...interrogent la météo...

Le jardin a perdu la tête, le jardin est déboussolé ! Les plantes s'interrogent : "que fait-on ? "

Les soucis, roses , capucines et roses trémières ont décidé de fleurir tant que les gelées n'y mettraient pas un terme.

Mais le plus perplexe, c'est l'azalée. Je le vois hésiter depuis décembre, se poser beaucoup de questions...Il a réfléchi, humé l'air et puis...il s'est décidé : fin décembre, il a commencé à fleurir, et là, le voici , ce 5 janvier, comme si avril était là avec sa douceur...Il a l'air un peu bête tout seul, il se demande s'il a bien fait... A côté de lui, le daphné ne veut pas être en reste et ses effluves parfumés me parviennent par la fenêtre.

Mais où est  passé l'hiver?

Je sais bien que l'été a piétiné l'automne, que l'automne s'est paresseusement étalé , mais voilà maintenant les giboulées de mars en janvier et les jonquilles en boutons !

Où est passé l'hiver ?

Va t-il arriver au printemps ? Cette douceur dans l'air qui annonce les beaux jours a un goût de frelaté. Quelque chose m'empêche de l'apprécier... c'est que, ce petit signe discret du printemps, ces subtils effluves ont un charme incomparable après la rigueur de l'hiver...

Mais là, pas de petits matins blancs de givre, pas de petite bise qui pique les joues, pas d'attente de la terre, pas de suspension du temps...

Décidément, l'hiver me manque et je m'aperçois que j'aime les saisons, leurs appels différents et discrets, les subtiles variations de l'air...

J'ai vu tout à l'heure un beau vulcain sur le bergenia, les mésanges bleues inspectent le nichoir, et j'ai entendu un mâle lancer son 'ti-tou" d'appel aux nids !!!

Mais où est donc passé l'hiver ?