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Les grèbes huppés ne se font plus la tête, ils ne font plus la grève des grèbes ! Le beau temps d'il y a deux semaines a semble-t-il eu raison du refroidissement de leurs relations ! A mon retour des Pyrénées, j'ai entraîné une amie pour leur faire une petite visite ..
Tout a bien évolué : madame couve sur sa plate-forme flottante.
Je suis toujours perplexe devant le peu de talent de bâtisseur des grèbes et devant leur désinvolture : un nid ça ? Quelques branches posées n’importe comment, quelques feuilles ou algues mouillées...Et les œufs là-dessus ? Ils sont censés tenir ?
Oh, il est vrai que ce nid doit être consolidé à chaque instant. Monsieur apporte des feuilles, des algues, une branche...
Madame la pose sur le "nid", piétine pour faire tenir, inspecte son oeuvre...
...pendant que Monsieur repart pour un transport.
Cette fois, nous avons la surprise de découvrir un autre nid, pas très loin du premier, avec un autre couple de grèbes qui couve, consolide...
Ce nid-là est encore plus léger que l'autre : des algues ou feuilles et pas vraiment de branches..., ce qui n'empêche pas Madame d'y faire sa toilette...
.Monsieur a enfin compris qu'il faudrait consolider tout ça et apporte une brindille !
Puis, content du devoir accompli, il repart pour une partie de pêche pendant que madame, rêve en somnolant sur ses œufs......
27 commentaires -
" Mais le chien !? Tu n'as pas parlé du chien !!! " s'est exclamé le baryton après avoir lu mes articles sur les Pyrénées. il y avait une telle déception dans ce cri du cœur, que je me sens obligée de vous parler de ce chien...mais aussi de toutes les rencontres animales de cette semaine pyrénéenne.
Les rapaces d'abord ! Je les avais passés sous silence, n’ayant pas de photos suffisamment bonnes à présenter.Et pourtant ! Dieu sait si les rapaces ont été présents à chaque instant de nos randonnées !
Le puissant vautour fauve, d'abord,
omniprésent, qui vole haut dans le ciel
en décrivant de larges cercles, et que nous avons
vu nicher sur les falaises...
Un circaète Jean-le blanc, qui a effectué un presque atterrissage devant la voiture, dans un pré, me laissant bouche bée !
Et puis, mon préféré,
le milan royal,
majestueux et splendide !
Assis tout là-haut dans un col, c'est impressionnant de voir les cercles de ces oiseaux au-dessus de votre tête . Mais les rapaces n'attaquent pas !...Une attaque ? Elle n'est pas venue d'un milan ni d'aucun autre oiseau, mais d'un animal pour le moins inattendu ...
Nous redescendions du Hautacam et arrivions à la voiture ... Quatre femmes nous précédaient accompagnées d' un pacifique Golden Retriever. Un alpaga , sorte de ravissante peluche géante presque blanche que nous avons prise pour un lama, a surgi d'un pré et s'est élancé vers le chien. Cris des dames, vociférations pour protéger le chien...nous arrivions derrière; l'alpage s'est tourné vers nous, nous barrant le chemin. Il a fallu agiter un bâton en lui disant de retourner dans son pré pour qu'il recule de quelques pas (seulement) ...Sa propriétaire nous a donné l'explication : cet alpaga mâle (magnifique !) défendait tout simplement son troupeau et avait un peu confondu son pré avec la montagne toute entière ! Après tout, il était chez lui ! Et là, je n'ai même pas essayé de tirer son portrait !...
"Mais le chien ? Tu n'as pas parlé du chien ! " Pas celui de l'alpaga, non, ...
Ce vendredi, le jour du Pays Toy, après une petite escarmouche avec les chiens du village de Grust, l'un d'eux,( "il est brave celui-là" nous dit la dame qui nous a libérés de la troupe d'aboyeurs), décide visiblement de nous faire un bout de conduite... un bout ? Que dis-je ! Nous précédant sur le sentier, il se retourne de temps en temps..."Alors, vous venez ?" "Il est peut-être envoyé par le syndicat d'initiative pour guider les randonneurs", plaisante le baryton !
Le chien connaît visiblement le chemin, n'hésitant pas aux bifurcations, gambadant, revenant nous chercher, nous attendant...
"J'imagine qu'il attend le pique-nique pour se faire payer en nature!".
Il est effectivement très intéressé par ce que nous sortons du sac, tout en restant courtois et bien élevé...Il a l'habitude de ce genre de balade accompagnée : une plaque à son collier porte un numéro de téléphone et il connaît trop bien l'itinéraire de la randonnée !
Il nous accompagne jusqu'au soir, se désaltère près de la petite grenouille de la fontaine de Viscos... ! A l'entrée du village du départ, pas très éloigné de son village, malheureusement, nos adieux sont écourtés, au grand dam du baryton ! Quatre chiens de berger se lancent à ses trousses pour le raccompagner chez lui...Ah les querelles de clocher...!
Martine, l'éleveuse de chèvres le reconnaît : "il est à un gars de Grust ! Il suit les gens; un jour quelqu'un le volera !"
Elle fait partie des trois éleveurs qui essaient de sauvegarder la race de chèvres pyrénéennes, une race rustique ."Elles peuvent vivre toute l'année dehors...même si elles se mettent à l'abri dans la cabane dès qu'il pleut !"
On les élève pour le lait mais maintenant, nous annonce-t-elle fièrement," on fait aussi du saucisson de chevreau..".
Rien n'est parfait...
Celle-ci, je la verrais bien en "chèvre de Monsieur Seguin !
32 commentaires -
Le cirque de Gavarnie que l'on peut atteindre à pieds par la "piste des touristes", en bas, plate mais monotone,est beaucoup plus beau si l'on gravit d'abord le plateau de Bellevue qui lui fait face. Plus pentue, la montée au plateau offre une vue superbe sur le cirque et sur tout le vallon..
Lorsque nous sommes arrivés, le 11 avril, la neige avait quitté à regret certains vallons, certains plateaux, certains sommets...mais s'attardait encore sur les hauteurs, sur les chemins, sur les coins les plus ombragés donnant cette impression de paysage un peu lunaire, un peu hors du temps...Un peu compliqué de retrouver le chemin depuis le petit pont sur le gave ! Mais nous avons parié que les traces de pas dans la neige étaient les bonnes...!
Sur les pentes, les feuillus, fraîchement dépouillés de leur neige tendaient de raides rameaux bruns; le paysage semblait figé dans une sorte d'entre-deux hésitant entre austérité hivernale et frémissement printanier...
Et puis, un matin, après trois jours presque estivaux, comme si un peintre était passé par là, les arbres sont devenus tendrement verts, tendrement éclairés...quelques touches de blanc ici, quelques touches de vert là...en trois jours, un "fondu enchaîné" de couleurs subtiles a transformé l'hiver en printemps !
Et les fleurs !
Dans les sous-bois, les anémones hépatiques jouaient avec le soleil...
J'ai retrouvé avec joie le torrent qui court entre les petits moulins de Sazos au pays Toy (à revoir ici)...J'y suis restée longtemps longtemps à m'extasier sur la profusion des fleurs bordant le cours d'eau bondissant...
géranium
pulmonaire
jacinthe sauvage
populage des marais
chélidoine
coucou
une petite inconnue...l'érithronium dent de chien (Erythronium dens canis) ?
cardamine des prés
hellébore
(Les fleurs seront plus belles si vous cliquez dessus pour les voir en plus grand !)
Et puis là, dans le dernier village, à Viscos, j'ai retrouvé la craquante grenouille de la fontaine, contente d'être sortie de la neige et prête à avaler toute l'eau du printemps !
37 commentaires -
Le lac de Soum ! Je vous l'ai déjà présenté l'an dernier..(le lac de Soum).J'aime cette randonnée qui part du col du Soulor en direction de celui de Couraduque...
A cette époque, la neige encore très présente transforme les lieux en une sorte de paysage lunaire ponctué de grandes taches blanches où la chaussure s'enfonce...
Comme une huître géante...
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...le lac de Soum hésite entre neige et eau, entre printemps et hiver...
21 commentaires -
Voilà, je suis de retour après une semaine dans les hautes-Pyrénées, dans ce coin déjà "exploré" depuis deux ans...Exploré ? Oh, si peu ! Une semaine c'est bien court, mais le ciel était au beau fixe et l'émerveillement au bout des chaussures !
L'émerveillement ? Il était déjà au bout de cette première journée qui se voulait calme, au-dessus de la vallée du gave de Pau et sous le pic du Pibeste Il a fallu, pendant la pause déjeuner, que deux chiens courent vers nous, que nous parlions un peu avec leur maître qui redescendait du Pic d'Alian, que cet homme nous raconte qu'il y avait un champ de jonquilles sauvages là tout en haut du pic, qu'il sorte son téléphone et qu'il me montre les photos prises là-haut, pour que..l'envie de voir cette merveille me tarabuste ...Il nous a prévenus "ça grimpe dur" mais...quand j'ai envie, j'ai envie !
Arrivée au somment du pic, je les guettais, là, "à la sortie du petit bois" nous avait-il dit... Une petite touffe en sentinelle, à l'orée du bois, pour me mettre l'eau à la bouche et puis...
Parmi les blocs de pierre, ponctuant l'horizon,s'étalant sur et sous le sommet en un pré jaune, les jonquilles !
Des jonquilles partout, qu'il faut faire attention
de ne pas piétiner !
Marcher sur la pointe des chaussures
et s'asseoir parmi les fleurs !
Ah, je ne la regrette pas ma montée "un peu raide" !
Je ne suis pas la seule à apprécier : la coccinelle à peine réveillée de la neige et de l'hiver se rendormirait bien au creux de cette manne de pollen !
Le machaon, ce "papillon-vitrail" a fait lui aussi l’ascension !
Chez nous, les jonquilles sauvages, les "rousinettes" sont petites et jaune-pâle ! Là, elles sont bicolores et beaucoup plus grosses, les jonquilles des Pyrénées ! On les croirait presque échappées d'un jardin !
Je voudrais envoyer un remerciement tout spécial à mon ami le baryton qui s'est chargé de mes objectifs-photo...un peu lourds ... tout au long de cette semaine...
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